LE MENSUEL DES POUVOIRS LYONNAIS

TOP 50 : Les Lyonnais qui nous font aimer Lyon (11-20)

Ces 10 Lyonnais n’étaient vraiment pas loin d’être les 10 premiers Lyonnais qui nous font aimer Lyon. Mais se retrouvent juste en dessous…

11 – Marie-Sophie Obama, yes she can !

Ses amis et collaborateurs la surnomment « MS », en référence aux initiales de son prénom, quand d’autres préfèrent l’appeler « Petit Bouddha », tant la présidente déléguée du LDLC Asvel Féminin brille par sa sagesse et son humilité.

Amie proche de Tony Parker depuis leur rencontre sur les bancs de l’Insep à la fin des années 1990, Marie-Sophie Obama s’est vu proposer les rênes du club de basket féminin lyonnais – à sa plus grande surprise – en 2017. Arrivée dans une ville qu’elle ne connaissait pas, l’ancienne joueuse professionnelle a réveillé l’engouement autour du Lyon Basket Féminin, renommé depuis LDLC Asvel Féminin.

Le club, sacré champion de France en 2019 et 2023, a aussi décroché son premier titre européen l’an passé. Très engagée dans les réseaux féminins lyonnais, la dirigeante agit avec détermination pour la valorisation des femmes sur la place lyonnaise.

12 – Christophe Fargier, indépendant et ambitieux

Le patron du groupe Ninkasi est avant tout très attaché à un modèle d’entreprise indépendante qu’il défend depuis la création de l’enseigne en 1997. Stéphanois d’origine, il a choisi Lyon pour démarrer son business et compte désormais faire rayonner sa marque partout en France.

« Nous sommes connus et identifiés dans la région, mais notre gros challenge désormais, c’est de gagner en notoriété et conforter notre présence sur le territoire national », affirme Christophe Fargier. Pour renforcer sa présence, l’ambitieux président du Ninkasi veut intensifier sa présence dans les supermarchés.

Le brasseur lyonnais a d’ailleurs investi 30 millions d’euros dans sa nouvelle brasserie-distillerie à Tarare, inaugurée fin juin, et va gonfler sa gamme de bières et d’alcools dédiés aux cocktails (whisky, gin, vodka). En mouvement, toujours.

13 – Alexandra Mathiolon, la nouvelle génération

Elle est l’un des symboles de la nouvelle génération de chefs d’entreprise lyonnais. En prenant la tête du groupe de travaux publics et d’aménagement Serfim (580 millions d’euros de chiffre d’affaires, 2 800 collaborateurs), la trentenaire Alexandra Mathiolon ne s’est pas simplement glissée dans les chaussons de son père, Guy Mathiolon.

Depuis qu’elle a pris les pleins pouvoirs, la nouvelle PDG a tout de suite imprimé sa patte en s’impliquant fortement dans les sujets de RSE, de management collaboratif, de condition et de sécurité au travail ou encore de lutte contre le changement climatique.

« Serfim fait partie de ma vie depuis toujours. Je souhaite une croissance dont on soit fier, pas juste la croissance pour la croissance », a l’habitude de dire celle qui est désormais l’une des rares « grandes patronnes » dans son secteur d’activité.

14 – Tiago Guedes, le danseur qui brise les codes

Choisi à l’unanimité du jury avec la lourde tâche de succéder à l’emblématique Dominique Hervieu, Tiago Guedes est arrivé à Lyon au début de l’été 2022 avec un but ultime : désacraliser la Maison de la danse en faisant de la place à « toutes les danses, du classique au hip-hop en passant par le contemporain ».

Danseur et chorégraphe de formation, le Portugais de 44 ans qui adore voyager pour trouver son inspiration met un point d’honneur à « ouvrir les portes de son monde ». Et ce, depuis son bureau au cœur du 8e arrondissement.

« Lyon apparaît comme une ville de diffusion, alors que Lyon doit aussi être une ville de création », rappelle à chaque interview celui qui est également codirecteur de la Biennale de Lyon et directeur artistique de la Biennale de la danse. « Quand je me lance dans un projet, c’est avec tout mon cœur », affirme Tiago Guedes qui se voit rester « au moins dix ans » à Lyon.

15 – Raymond Le Moign, un revenant aux HCL

Raymond Le Moign a toujours alterné entre deux vies : directeur général d’établissements de santé et directeur de cabinet du ministre de la Santé (Agnès Buzyn puis Olivier Véran pendant le Covid). Alors, quand il a quitté les HCL l’été dernier pour remettre le tablier à Paris auprès d’Aurélien Rousseau, personne n’a été étonné.

C’est quand il revient à Lyon en fin d’année dernière pour reprendre son poste (après la démission de son ministre) que la surprise est plus grande. « Les HCL, c’est un des plus beaux postes qui existe », affirme celui dont l’action est très largement saluée en tant que patron du plus gros employeur de la métropole lyonnaise avec 24 000 salariés.

Ses soutiens mettent en avant « sa stature, sa connaissance des dossiers et sa capacité de travail » tandis que son « côté humain » est loué même par les représentants du personnel. Une bonne surprise, donc.

16 – Tabata Mey, retour en force

Elle rêvait de reprendre, avec son époux Ludovic Mey, la Maison Orsi, le restaurant iconique de la place Kléber au cœur du 6e arrondissement. Devancée sur ce dossier par le groupe parisien Épicure Investissement, Tabata Mey s’est finalement rabattue sur Le Théodore, cours Franklin-Roosevelt, racheté au printemps dernier à Marco Chopin.

« C’est une véritable fierté de reprendre cette belle institution lyonnaise qui se situe au cœur de notre quartier du 6e arrondissement à seulement quelques rues de notre ancien restaurant Les Apothicaires », se réjouit le couple également aux manettes du Food Traboule dans le Vieux-Lyon.

Tabata et Ludovic Mey dirigeront donc un restaurant gastronomique de 22 couverts et une brasserie à la française d’une cinquantaine de places avec une terrasse pouvant accueillir 80 couverts. Deux établissements avec chacun sa propre entrée sur la rue et aux noms différents. Ouvertures prévues en octobre pour le restaurant gastronomique et en novembre pour la brasserie.

17 – Emmanuelle Jalliffier-Verne, la voix des femmes

Avocate en droit des affaires et droit social, Emmanuelle Jalliffier-Verne a été élue, en 2022, pour un mandat de deux ans à la tête de la délégation lyonnaise de FCE (Femmes chefs d’entreprises). Une femme d’action qui se bat pour mettre en avant toutes les femmes « qui s’imposent » dans la région lyonnaise par « leur sens de l’innovation, leur capacité managériale et leur détermination ».

Engagée dans de nombreux événements pour porter la voix des femmes, elle a un emploi du temps toujours serré. Et si la présidence du réseau FCE touche à sa fin, nul doute que l’avocate restera engagée sur cette thématique qui lui tient à cœur. « Fan inconditionnelle » de l’auteur Douglas Kennedy, l’avocate retrouvera un peu de temps libre pour se ressourcer.

18 – Gaspard Hafner, la French tech et les boulangeries

C’est un domaine dans lequel on ne l’attendait pas forcément. Gaspard Hafner, le cofondateur du réseau social lyonnais d’un nouveau genre MYM (100 millions d’euros de chiffre d’affaires par an, 52 collaborateurs), est aux manettes depuis l’automne de la boulangerie Joseph et de la pâtisserie Diane à Saint-Cyr-au-Mont-d’Or.

Le chef d’entreprise, autodidacte et passionné de digital depuis l’enfance, s’est associé à ses amis Sébastien Leroy et Grisha Dziesmiazkiewiez, passés par l’Institut Lyfe (ex-Paul-Bocuse), pour reprendre ces deux établissements. « Nous voulons continuer à développer nos petites sociétés dans la gastronomie dans la périphérie de Lyon et les monts d’Or. Nous ne sommes pas des financiers, mais des gens qui veulent apporter et créer une nouvelle offre. »

Le réseau social MYM, membre du programme French Tech 120, dédié aux 120 start-up françaises les plus performantes, compte aujourd’hui près de 15 millions d’utilisateurs et devrait prochainement investir le marché américain.

19 – Sylvie Ramond, 20 ans à Lyon

Sylvie Ramond n’a jamais oublié la feuille de route exposée par Gérard Collomb lorsqu’il la recrute en 2004 alors qu’elle dirige le musée de Colmar. « Le Musée des Beaux-Arts de Lyon doit passer à la vitesse supérieure, être reconnu sur le plan européen et international ».

Vingt ans plus tard, l’ambition n’a pas pris une ride. Sylvie Ramond multiplie les déplacements et rencontres avec ses homologues dans le monde entier. À partir de 2008, une politique d’acquisitions ambitieuse soutenue par la création d’un club de mécènes – autour de seize entreprises – a permis de décrocher, entre autres, La fuite en Égypte de Nicolas Poussin pour 17 millions d’euros.

D’autres ont suivi : Soulages, Ingres, Fragonard et, dernièrement, Katia à la chemise jaune, le dernier tableau peint par Henri Matisse en 1951. De sa voix douce autant que passionnée, Sylvie Ramond expose sa vision d’un musée universel.

« Au-delà du mécénat, nous agissons avec nos partenaires du champ social, de la santé et de l’éducation populaire pour accompagner tous les publics. Notre engagement fait écho à la responsabilité sociale des entreprises qui s’engagent avec le musée. »

20 – Audrey Hénocque, la maire bis

Elle est à la tête d’une délégation XXL, avec des responsabilités comme jamais aucun autre adjoint au maire de Lyon n’en a connu. Choisie par Grégory Doucet comme première adjointe aux Finances et à la Commande publique en 2020, Audrey Hénocque a depuis hérité, à la faveur des remaniements de l’exécutif municipal, des Grands événements et de la Culture, après l’éviction de Nathalie Perrin-Gilbert.

L’élue verte, qui préside par ailleurs le pôle funéraire public de la Métropole de Lyon, est même parfois décrite comme une « maire bis ». Impliquée dans le tissu associatif lyonnais depuis plusieurs années, elle s’est tournée vers la politique lors de la dernière campagne des municipales.

« Je traversais parfois des phases de déprime quand je voyais ce que nous sommes en train de faire à la planète, alors j’ai choisi de m’engager avec les écologistes pour faire émerger ce nouveau modèle », renseigne l’élue qui avait remplacé Grégory Doucet pendant son congé paternité à la tête de la ville en 2021. Comme un avant-goût ?

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