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Comme le veut la tradition, un vigneron succède à un négociant à la tête d’Inter Beaujolais. Le mandat de Philippe Bardet arrivant à son terme, Jean-Marc Lafont a été élu, le 18 juillet, président de l’Interprofession des vins du Beaujolais (plus de 2000 adhérents) pour les deux prochaines années.
« C’est avec enthousiasme et détermination que j’assumerai cette mission afin de faire rayonner notre beau vignoble », commente Jean-Marc Lafont qui a repris, en 1999 avec son épouse Annick , le Domaine de Bel-Air à Lantignié sur lequel ses parents étaient salariés viticoles. Une exploitation de 24 hectares qui produit Beaujolais blancs, Beaujolais Villages et crus du beaujolais essentiellement commercialisés à l’export.
Impliqué depuis de nombreuses années dans les organisations viticoles beaujolaises, Jean-Marc Lafont a notamment été président jusqu’en mai dernier à l’Organisme de gestion (ODG) des crus du Beaujolais.
« Le vignoble du Beaujolais retrouve sa notoriété »
Deux axes majeurs figurent sur la feuille de route du nouveau président : la valorisation des vins du Beaujolais, notamment à l’international, ainsi que le soutien à la responsabilité environnementale des acteurs du vignoble. Jean-Marc Lafont va notamment poursuivre la volonté affichée, depuis plusieurs années, de montée en gamme des vins du Beaujolais.
« Depuis 2017, grâce à la stratégie « Beaujolais Nouvelle Génération » portée par Inter Beaujolais ainsi que par les domaines, caves et maisons de vins, notre vignoble retrouve sa notoriété et la valorisation que nous souhaitons pour l’ensemble de notre filière », déclare Jean-Marc Lafont.
Parmi les actions annoncées, l’Inter Beaujolais compte déposer une demande officielle de reconnaissance en Premiers Crus (Fleurie en tête) ainsi qu’une demande de dénomination géographique complémentaire pour les Pierres Dorées.
« Les vins du Beaujolais sont encore trop peu présents à l’export »
Et Jean-Marc Lafont de poursuivre : « À l’heure où le contexte économique s’assombrit aussi bien en France qu’à l’étranger, nous devons garder le cap et continuer la transformation de notre vignoble en le rendant plus mécanisable et écoresponsable, afin d’élaborer des vins toujours plus qualitatifs et tournés vers les consommateurs. Nous devons également être actifs sur les marchés, notamment à l’export, où de nombreuses opportunités existent et où nos vins sont encore trop peu présents. »
Jean-Marc Lafont sera accompagné à la présidence d’Inter Beaujolais par Sébastien Kargul, directeur du Château de Corcelles et du Château des Tours, qui assurera la vice-présidence pour deux ans en tant que membre du collège négoce.
« Nous sommes en train de repositionner le vignoble du Beaujolais avec une nouvelle approche pour laquelle nous avons de très bons échos de la part des clients et de nos prescripteurs à l’image des cavistes. C’est un challenge vital pour nos appellations », poursuit Jean-Marc Lafont.
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