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Deux ouvertures en deux jours. Le mois d’octobre s’annonce chargé pour Richard Sève avec l’inauguration d’une nouvelle boutique de 60 m2 au Point du Jour le 10 octobre, puis rebelote dès le lendemain avenue des Frères Lumière à Monplaisir, cette fois avec un espace design de 80 m2.
Soit les 8e et 9e boutiques lyonnaises de la Maison Sève (70 collaborateurs, 6 millions d’euros de chiffre d’affaires par an), quelques mois seulement après la création, en novembre dernier, de leur plus grande boutique, sur le plateau de la Croix-Rousse (115 m2), qui fait désormais office de vaisseau amiral. Un investissement d’un million d’euros, soit autant que les investissements cumulés du Point du Jour et de Montplaisir.
« On nous propose des emplacements toute l’année, et cette accélération d’ouvertures est le fruit de plusieurs opportunités que nous avons saisies à peu près au même moment. C’est une étape importante pour nous car on renforce encore notre présence à Lyon. Nous voulons continuer à faire grandir la Maison Sève comme on le fait depuis 30 ans, mais on ne s’était pas donné comme objectif d’ouvrir trois nouvelles boutiques en moins d’un an », rapporte le chocolatier-pâtissier Richard Sève, accompagné depuis le début de l’aventure par Gaëlle Sève. Et rejoint depuis quelques années par leur fils aîné Arthur Sève (en arrière-plan sur la photo).
La Maison Sève cartonne sur TikTok
C’est grâce à ce dernier que la Maison Sève revendique aujourd’hui le titre de première chocolaterie au monde sur TikTok avec ses 1,1 million d’abonnées. Spécialiste des réseaux sociaux (il a même créé une société de conseil spécialisée dans le marketing sur TikTok), Arthur Sève poste des vidéos courtes et didactiques en immersion dans les deux ateliers de l’enseigne lyonnaise, à Champagne-au-Mont-d’Or pour les confiseries et à Limonest pour la confection des chocolats.
Et ça cartonne : le post « record » sur la fabrication du chocolat compile 47 millions de vues (!) à lui seul. « Ces vidéos TikTok font connaître la Maison Sève à de nouveaux clients potentiels. D’ailleurs, 60 % du trafic de notre site internet vient de ce réseau social », rapporte Arthur Sève.
Son père complète : « Plus on montre ce qu’il se passe en coulisse de la Maison Sève, plus notre capital sympathie auprès des clients augmente. Surtout que nous produisons 100 % de ce que nous vendons, ce qui n’est pas le cas de tous les chocolatiers », expose l’artisan-chef d’entreprise-dénicheur de cacao.
80 % de plastique utilisé en moins
Car lorsqu’il n’est pas à Lyon, Richard Sève part visiter des plantations trois à quatre fois par an en famille. Au Mexique, à Madagascar, aux Philippines ou encore en Équateur… « Ce sont des voyages qui sortent des chantiers battus. On visite des plantations et on dort sur place chez les producteurs », détaille Richard Sève.
Une fois sélectionné sur place le top du top pour réaliser ses spécialités, Richard Sève reçoit ensuite ses découvertes sous forme de fèves de cacao séchées à Lyon. Et, plutôt que de continuer à jeter les coques de fèves, Richard Sève a mis au point et breveté une technique de recyclage pour transformer ces coques en un matériau de base pour les comptoirs et certains murs des nouvelles boutiques.
Une innovation qui s’inscrit dans le cadre « d’une transition écologique amorcée depuis quelques années ». La Maison Sève a ainsi supprimé 80 % du plastique de ses emballages, et annonce l’objectif de réduction à 98% avant 2028. Même effort dans les deux nouvelles boutiques, avec optimisation de l’éclairage et des banques réfrigérées « savamment étudiées par un cabinet spécialisé ». « Notre bilan carbone est exceptionnel pour une entreprise de notre secteur », se félicite Richard Sève.
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