LE MENSUEL DES POUVOIRS LYONNAIS

CPME : Franck Morize à la rencontre des députés du Rhône

Le président de la CPME du Rhône, Franck Morize, va proposer des rendez-vous aux 14 députés du Rhône dans les prochaines semaines, avec pour but d’exposer « la réalité des PME ».

Rencontrer l’ensemble des 14 députés du Rhône pour porter la voix des PME : Voici le programme de rentrée du patron de la CPME, Franck Morize. Il vient de lancer les premières invitations et veut caler dès que possible les premiers rendez-vous.

« L’objectif est d’expliquer ce qu’est la réalité des PME », affirme Franck Morize, dans un contexte « politiquement instable » conjugué à une forte hausse des défaillances d’entreprises (+16 % entre janvier et fin août selon les derniers chiffres du tribunal de commerce de Lyon).

« Ces derniers temps, nous avons beaucoup entendu parler de hausse des salaires ou de hausse du pouvoir d’achat, mais je n’ai jamais entendu parler de ce qui est essentiel pour les entreprises : la productivité, les investissements, les recrutements… Comment peut-on continuer à faire des promesses de redistribution de la richesse sans même l’avoir créée ? », questionne Franck Morize.

Franck Morize veut « rappeler le quotidien » des patrons de PME

Alors, en allant à la rencontre des nouveaux députés « de tous les bords politiques », le patron de la CPME du Rhône (qui a lui-même été attaché parlementaire au début de sa carrière) entend rappeler « le quotidien des dirigeants de PME » avant que les députés « fassent leurs propositions de lois et demandent – pour certains – l’annulation de la réforme des retraites, de l’assurance chômage ou une hausse des cotisations pour les entreprises alors que les prélèvements obligatoires sont déjà de 48 % ».

Ainsi, Franck Morize ne se déclare « pas opposé » à une augmentation du Smic à 1 600 euros net (contre 1 398 euros aujourd’hui). « On ne vit pas dignement avec 1 400 euros par mois, le Smic mérite d’être rehaussé. » Puis d’alerter dans la foulée sur le fait que les entreprises ne pourront pas supporter la charge de cette augmentation.

Aussi un dialogue avec les partenaires sociaux

« Des pans entiers de l’économie seraient mis à mal », affirme-t-il, en prenant exemple sur sa propre entreprise, la Laiterie du Mont-Aiguille : « Une augmentation de 200 euros net, cela veut dire 400 euros à la charge des entreprises. Et si je multiplie par une vingtaine de salariés, cela fait plus que mon résultat annuel », détaille Franck Morize.

Outre les nouveaux parlementaires, le président de la CPME déclare vouloir également prendre attache avec les cinq représentants départementaux des principaux syndicats de salariés. « J’ai la volonté de dialoguer avec les autres partenaires sociaux afin de co-construire des propositions qui viennent du terrain. Pourquoi faudrait-il continuer à attendre que tout se décide à Paris ? Nous sommes également légitimes à faire des propositions », insiste Franck Morize.

Et, plus qu’un « one shot », l’idée est d’avoir un « dialogue récurrent » avec les organisations représentatives des salariés.

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