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C’est un homme en rupture de ban avec son parti de toujours (il a rejoint le PCF en 1964 alors qu’il avait 18 ans), qui va prendre la parole jeudi prochain au Club de la presse de Lyon pour une rentrée politique qui s’annonce tonitruante.
Celui qui a été élu pendant pendant 35 ans, dont près d’un quart de siècle à la tête de la ville de Vénissieux et parlementaire pendant près de 20 ans, annonce la couleur dans son invitation à la presse : « J’ai décidé de m’engager dans la bataille de l’élection présidentielle 2027 en tant que communiste et républicain ».
Engagé au PCF et à la CGT, André Gerin a travaillé chez Renault Trucks comme OS puis dessinateur industriel, avant de se consacrer à 100% à ses mandats d’élu. Il a aussi siégé au conseil régional Rhône-Alpes, au Département du Rhône et au Grand Lyon, dont il fut l’un des vice-présidents.
André Gerin ira-t-il jusqu’à solliciter les 500 signatures d’élus locaux pour concourir à la Présidentielle de 2027 ? Il est sans doute trop tôt pour l’affirmer. Une chose est sure, il entend mettre à profit les mois qui viennent pour alimenter le débat politique à gauche, mais pas uniquement.
La gauche fait fausse route
Il fait partie de ceux qui considèrent que la gauche fait fausse route en s’alliant avec LFI et Jean-Luc Mélenchon. Il le dit depuis longtemps. Pour les dernières élections législatives, il a préféré venir soutenir l’ancien maire PS de Villeurbanne, Jean-Paul Bret plutôt que de faire campagne pour Idir Boumertit à Vénissieux.
« Je souhaite démontrer qu’il est possible de stopper la progression du RN et même de l’inverser. Nous pouvons aussi combattre l’abstention électorale et en parallèle, inverser la courbe de la pauvreté », ajoute André Gerin.
Depuis 1995, l’ancien élu communiste s’inquiète de la montée en puissance du vote RN dans les milieux populaires. Et s’il entend combattre l’extrême droite de toutes ses forces, il est aussi celui qui dit vouloir « arrêter d’ostraciser le RN ». S’il ne ménage pas les forces de gauche qui doivent faire leur « révolution copernicienne », il pense que le « Medef doit accepter le partage du pouvoir ». Il reviendra également sur la « question de l’islam ». Un sujet sur lequel il a beaucoup travaillé et qui est à l’origine de ses désaccords de fond avec LFI à qui il reproche son approche communautariste.
Bref, il faut « recoudre la France ». André Gerin a quelques idées en la matière.
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