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C’est la fin de Naka désormais placée en liquidation judiciaire. Lancée en 2021, la startup lyonnaise qui commercialisait ses deux boissons pétillantes à base de CBD, Naka Sunset et Naka Moonlight, avait réussi à se faire une place sur les rayons de grandes enseignes telles que Monoprix ou encore Franprix.
Cependant, en février dernier, un arrêté préfectoral a contraint l’entreprise à suspendre ses activités en raison d’une absence de labellisation européenne sur le CBD alimentaire, connue sous le nom de « Novel Food ».
Pour Yan Decock, le fondateur de Naka, cette suspension a marqué un tournant difficile. « Avec l’arrêt des ventes, il n’y avait plus de rentrée d’argent. J’ai dû licencier mes trois collaborateurs, vendre la voiture de l’entreprise », explique-t-il. Selon lui, Naka est une victime d’un « manque de bol ». « J’avais espéré une justice que je n’ai pas eue », confie Yan Decock.
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En plus des défis administratifs, l’entreprise faisait face à des dettes, « envers les fournisseurs, l’usine, les transporteurs, ainsi qu’aux avocats… », précise le dirigeant. Le contexte économique et réglementaire n’a pas facilité ses démarches pour trouver de nouveaux investisseurs.
« Il est difficile de convaincre des actionnaires quand une entreprise est en stand-by », ajoute Yan Decock. La société, pourtant récompensée à deux reprises en 2023 pour ses innovations lors du salon FEEF Auchan et aux Trophées Canettes d’Or, n’a pas survécu.
40 000 canettes en attente de destruction
En attendant l’intervention du liquidateur « prochainement », plus de 40 000 canettes de Naka restent entreposées. « Elles risquent d’être détruites », précise Yan Decock, en soulignant que la vente de ces produits est actuellement impossible en Europe. « C’est décevant parce que j’avais espoir », déplore-t-il. « J’avais imaginé tous les scénarios, mais sans labellisation, c’était mission impossible ».
Malgré cette situation, Yan Decock reste ouvert à l’idée d’une relance : « Si demain, le CBD alimentaire est autorisé, je pourrai essayer de relancer la marque. Mais pour l’instant, la labellisation est toujours en attente. »
En attendant, il se consacre à son nouveau projet, Ydexe, une société de conseil destinée aux PME et TPE, lancée en avril dernier. « J’utilise l’expérience acquise avec Naka dans la grande distribution. Ça démarre doucement, mais j’espère que ça prendra de l’ampleur », explique-t-il.
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