Pas de présidente pour la région Auvergne-Rhône-Apes. Stéphanie Pernod ne sera pas la deuxième femme à présider la région après Anne-Marie Comparini (de 1999 à 2004). Le secret a été bien gardé jusqu’à la fin d’après-midi.
Laurent Wauquiez a réuni l’ensemble de l’exécutif régional ce soir pour un dîner de préparation de la séance de demain, dans un restaurant en face du siège de la Région. Qu’est-ce qui a pu pousser le président sortant de la région à préférer Fabrice Pannekoucke, le maire de Moûtiers en Savoie à l’élue du Plateau d’Hauteville, dont il avait fait sa première vice-présidente l’été 2021 après sa réélection ?
« Un très bon choix »
Difficile à analyser. Laurent Wauquiez a-t-il voulu mettre en place un élu alpin en piste pour mieux préparer la candidature des Alpes françaises 2030 ? Peut-être. Se dit-il aussi qu’au cas où il voudrait revenir à la tête de la région en 2028 pour être le président de la Région en exercice au moment des Jeux, Fabrice Pannekoucke s’effacera plus facilement que Stéphanie Pernod ? Possible aussi.
Forcément déçue lorsqu’elle a appris la décision de Laurent Wauquiez dans l’après-midi, Stéphanie Pernod n’a rien laissé paraître toutefois de son trouble lorsqu’elle a rejoint le restaurant pour le dîner avec Laurent Wauquiez : « C’est un très bon choix puisque c’est celui de Laurent Wauquiez. On a toujours dit qu’on serait derrière le candidat qu’il choisirait puisqu’on a tous été élus ensemble jusqu’en 2028 ».
Interrogée pour savoir si elle aurait accepté le poste de présidente si on le lui avait proposé, elle répond « Oui, mais il ne m’a pas été proposé ». Et de préciser : « La meilleure façon d’être président, c’est de gagner les élections. C’est Laurent Wauquiez qui les a gagnées. C’est lui qui choisit qui lui succède ».
Stéphanie Pernod va-t-elle rester première vice-présidente après ce qui apparaît, si ce n’est un désaveu, à tout le moins comme une ingratitude ou une inélégance ? « Vous verrez demain », s’est-elle contentée de préciser. Aucun commentaire de Laurent Wauquiez à son arrivée au dîner. « J’expliquerai tout cela demain », a-t-il simplement déclaré.
Un président de 49 ans
Ce jeudi matin, 3 candidats s’affronteront dans un scrutin sans surprise. L’ensemble des groupes de gauche se sont mis d’accord sur une candidature unique : celle de Maxime Meyer, co-président du groupe écologiste et conseiller régional de l’Ain. C’est Andréa Kotarac qui défendra les couleurs du RN.
Et c’est Fabrice Pannekoucke, maire de Moûtiers et président de la communauté de communes Cœur de Tarentaise, qui succédera à Laurent Wauquiez. Il est aussi président d’Auvergne-Rhône-Alpes Tourisme, précédemment appelé Comité régional du tourisme. A 49 ans, Fabrice Pannekoucke est jusqu’à demain, le 10e vice-président du conseil régional, délégué à l’agriculture et aux espaces valléens.
Merci d’avoir lu cet article ! Si vous avez un peu de temps, nous aimerions avoir votre avis pour nous améliorer. Pour ce faire, vous pouvez répondre anonymement à ce questionnaire ou nous envoyer un émail à [email protected]. Merci beaucoup !