La nouvelle gare Part-Dieu commence à prendre forme et ses contours se dessinent peu à peu. Dans l’attente de la réhabilitation complète de la place Beraudier, prévue pour l’été 2025, la toute nouvelle galerie Beraudier et le deuxième hall d’accès Pompidou ont ouvert leurs portes cet été.
Un chantier considérable, qui doit permettre une meilleure répartition des flux dans la troisième gare de France en nombre de passagers TGV (entre 130 000 et 150 000 par jour) derrière Paris Montparnasse et Paris Gare de Lyon.
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« On attendait la fin des travaux avec beaucoup d’impatience puisque nous avons un vrai défi sur la gestion des flux. Nos trains stationnent entre six et sept minutes à quai alors que nous avons entre 300 et 600 personnes à faire embarquer dans ces temps très limités. De ce point de vue, la Part-Dieu est la gare la plus difficile de France, lance Benjamin Huteau, directeur de l’axe TGV sud-est. Ce deuxième accès va donc nous permettre de mieux répartir les flux et délester la galerie principale. »
« Nous ne sommes pas focalisés sur la concurrence »
Plus grande gare de correspondance du continent, la Part-Dieu est reliée à 62 villes sans-correspondance en France et en Europe. « La première liaison reste évidemment la ligne Lyon-Paris, avec 22 allers-retours (20 TGV et 2 Ouigo) par jour, qui accueille 5 millions de voyageurs par an. Mais nous marchons très bien aussi sur les lignes vers Marseille et la Méditerranée, Montpellier, Toulouse ou Lille », prolonge Benjamin Huteau.
Le directeur de l’axe TGV sud-est (Paris Gare de Lyon, Lyon, Méditerranée, Suisse, Mulhouse, Barcelone) confirme la bonne santé de la ligne Lyon-Paris pour la SNCF, malgré l’arrivée de Trenitalia sur ce tracé depuis deux ans.
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« Nous ne sommes pas focalisés sur cette concurrence, mais elle nous challenge et nous pousse à être meilleurs. On a choisi de continuer de travailler sur nos points forts : la fréquence de l’offre avec 22 allers-retours par jour (contre cinq pour Trenitalia, N.D.L.R.) et le confort. La fréquentation reste au beau fixe sur cet axe avec des taux de remplissage autour de 80 % pour nos TGV. »
Le responsable attend par ailleurs avec impatience de voir l’épineux dossier du Lyon-Turin se décanter dans les prochains mois : « On sent qu’il y a une appétence plus forte qu’avant pour les voyages en train sur les grandes liaisons internationales. Le Paris-Barcelone est un grand succès et le Paris-Milan fonctionnait très bien avant l’éboulement dans la vallée de la Maurienne. Il y a une vraie demande donc nous sommes convaincus de l’intérêt et du grand potentiel de cette ligne Paris-Lyon-Turin-Milan. »
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