Notre méthode de calcul : Pour établir notre palmarès, nous prenons en compte les rémunérations (fixe + variable) de chaque chef d’entreprise en 2023, ainsi que les dividendes perçus en tant qu’actionnaire de son entreprise au titre de l’exercice 2023. Ces données publiques sont tirées de documents financiers officiels rédigés par les entreprises cotées en Bourse. Tous les montants donnés sont bruts et avant impôts.
1. Olivier Ginon – 6,6 millions d’euros
GL Events
Rémunération : 563 000 euros
Dividendes : 6,1 millions d’euros
Chiffre d’affaires 2023 : 1,4 milliard d’euros
Oubliée la crise du Covid pendant laquelle Olivier Ginon a « eu peur de tout perdre ». GL Events a, comme l’année précédente, battu en 2023 son record historique avec un chiffre d’affaires de 1,4 milliard d’euros, en croissance de 9 %.
Conséquence, le géant de l’événementiel, qui a été l’un des grands artisans des JO de Paris, renoue avec un montant de dividendes parmi les plus hauts de son histoire (0,70 euro par action). La holding d’Olivier Ginon, nommée Le Grand Rey, a ainsi perçu 6,1 millions d’euros de dividendes au titre de l’exercice 2023.
2. Laurent Burelle – 3,1 millions d’euros
OPmobility
Rémunération : 3 millions d’euros
Dividendes : 142 000 euros
Chiffre d’affaires 2023 : 11,4 milliards d’euros
À la tête de l’équipementier automobile OPmobility (ex-Plastic Omnium), leader mondial des pare-chocs et des réservoirs, qui a dépassé (largement) la barre des 10 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2023, le capitaine d’industrie au fort caractère Laurent Burelle affiche la plus forte rémunération (hors dividendes) de notre palmarès.
3. Jacques Mottard – 2,9 millions d’euros
Sword
Rémunération : 48 000 euros
Dividendes : 2,9 millions d’euros
Chiffre d’affaires 2023 : 281 millions d’euros
Jacques Mottard est un cas à part. Le fondateur de l’éditeur lyonnais de logiciels Sword, dont le siège social est installé au Luxembourg, a toujours fait le choix d’un salaire minime (48 000 euros brut l’année dernière) pour se rémunérer exclusivement en dividendes lorsque l’entreprise dégage des bénéfices.
Avec un dividende établi – comme l’année précédente – à 1,70 euro par action, le dirigeant, qui possède près de 18 % de Sword, récolte 2,9 millions d’euros.
4. Thierry de La Tour d’Artaise – 2,5 millions d’euros
SEB
Rémunération : 1,2 million d’euros
Dividendes : 1,3 million d’euros
Chiffre d’affaires 2023 : 8 milliards d’euros
Le leader mondial du petit électroménager SEB a distribué un dividende record à ses actionnaires (2,62 euros par action). Détenteur de 522 000 actions du groupe, le président du directoire Thierry de La Tour d’Artaise a perçu 1,3 million d’euros de dividendes en plus de sa rémunération de 1,2 million d’euros.
Le directeur général de SEB, Stanislas de Gramont, affiche lui aussi une rémunération de 1,2 million d’euros, à laquelle s’ajoute l’attribution d’actions de performance valorisées 1,1 million d’euros.
5. Guy Sidos – 1,7 million d’euros
Vicat
Rémunération : 1,7 million d’euros
Chiffre d’affaires 2023 : 3,9 millions d’euros
Piloté depuis dix ans par l’ancien officier de la marine Guy Sidos, le cimentier Vicat, installé à L’Isle-d’Abeau, a réalisé en 2023 un exercice record et atteint ses meilleurs résultats opérationnels depuis sa création.
6. Éric Jacquet – 1,6 million d’euros
Jacquet Metals
Rémunération : 1,6 million d’euros
Chiffre d’affaires 2023 : 2,2 milliards d’euros
Après une année 2022 historique, Éric Jacquet a connu une année 2023 plus compliquée pour son groupe leader européen dans la distribution de métaux spéciaux : l’activité est en baisse de près de 17 % et les bénéfices en net recul (51 millions d’euros tout de même).
À noter que la holding industrielle JSA contrôlée par Éric Jacquet, qui détient plus de 40 % du groupe, a perçu 9 millions d’euros de dividendes. Cette somme restant dans la holding dédiée au développement de Jacquet Metals, nous ne la comptabilisons pas comme des gains.
7. Alexandre Mérieux – 1,5 millions d’euros
BioMérieux
Rémunération : 1,5 million d’euros
Chiffre d’affaires 2023 : 3,6 milliards d’euros
Jusqu’alors président-directeur général du numéro 1 mondial du diagnostic in vitro, Alexandre Mérieux a été nommé, fin juin 2023, président du conseil d’administration du groupe installé à Marcy-l’Étoile.
Ex-directeur général délégué, Pierre Boulud (rémunération de 1,1 million d’euros en 2023) occupe désormais le poste de directeur général.
8. Valérie Lorentz-Poinsot – 997 000 euros
Boiron
Rémunération : 997 000 euros
Chiffre d’affaires 2023 : 493 millions d’euros
Directrice générale de Boiron depuis 2019, Valérie Lorentz-Poinsot a affronté de nombreuses tempêtes (déremboursement de l’homéopathie, crise sanitaire, plan social historique…) avant de remettre l’entreprise à flot.
Un mandat qui a pris fin au début de l’été avec l’annonce de son remplacement par Thierry Boiron (270 000 euros perçus en 2023 en tant que président du conseil d’administration).
9. Laurent de la Clergerie – 945 000 euros
LDLC
Rémunération : 456 000 euros
Dividendes : 489 000 euros
Chiffre d’affaires 2023 : 571 millions d’euros
Avec des ventes déjà en progression en 2023, LDLC a finalisé, au début de l’été, l’acquisition du pionnier de l’e-commerce, Rue du Commerce. Un gros coup pour Laurent de la Clergerie, accompagné depuis le début de l’aventure en 1996 par son frère, le directeur général Olivier de la Clergerie (707 000 euros perçus l’année dernière).
10. Jean-Michel Bérard – 760 000 euros
Esker
Rémunération : 516 000 euros
Dividendes : 244 000 euros
Chiffre d’affaires 2023 : 178 millions d’euros
L’éditeur lyonnais, spécialiste du traitement des documents de gestion fondé par Jean-Michel Bérard, a réalisé un exercice 2023 en croissance de 12 %.
Le dirigeant d’Esker, qui réalise les deux tiers de son activité à l’international, a confirmé cet été être en discussion avec le fonds d’investissement anglais Bridgepoint en vue d’une éventuelle prise de participation.
11. Gil Beyen – 670 000 euros
Phaxiam
Rémunération : 670 000 euros
Chiffre d’affaires 2023 : la société ne génère pas encore
de chiffre d’affaires
Gil Beyen a quitté en juin 2023 la direction générale de la biotech Phaxiam, née de la fusion d’Erytech Pharma qu’il dirigeait depuis dix ans et de Pherecydes Pharma, avec l’ambition de former un leader mondial contre la résistance aux antimicrobiens.
Thibaut du Fayet (270 000 euros de rémunération fixe par an + une rémunération variable annuelle pouvant atteindre 50 % de la rémunération fixe) pilote désormais le nouvel ensemble.
12. Guillaume Robin – 508 000 euros
Thermador Groupe
Rémunération : 364 000 euros
Dividendes : 144 000 euros
Chiffre d’affaires 2023 : 581 millions d’euros
Entré en 1999 chez Thermador en tant que directeur commercial, Guillaume Robin occupe depuis 2011 le poste de PDG du groupe spécialisé dans les accessoires pour la circulation des fluides (chauffage, eau chaude, piscines…). Détenteur de 69 000 actions du groupe, le dirigeant a perçu 144 000 euros de dividendes en plus de sa rémunération de 364 000 euros.
13. Laurent Fiard – 448 000 euros
Visiativ
Rémunération : 448 000 euros
Chiffre d’affaires 2023 : 277 millions d’euros
Le conseil d’administration de Visiativ a décidé – contrairement aux dernières années – de ne pas verser de dividendes à ses actionnaires en raison de la vente, finalisée au début de l’été, de l’éditeur et intégrateur de logiciels au Groupe Snef.
Cofondateur avec Christian Donzel, Laurent Fiard reste actionnaire à hauteur de 10 % de l’entreprise valorisée 170 millions d’euros par son nouveau propriétaire marseillais.
14. Sébastien Baril – 437 000 euros
Serge Ferrari
Rémunération : 437 000 euros
Chiffre d’affaires 2023 : 338 millions d’euros
Le leader mondial des toiles composites souples (qui a notamment couvert le Grand Palais d’une toile géante pendant les JO de Paris), piloté par Sébastien Baril, a inauguré l’année dernière son nouveau centre de R&D au sein de son site historique de La Tour-du-Pin.
15. Hervé Affagard – 419 290 euros
Maat Pharma
Rémunération : 419 290 euros
Chiffre d’affaires 2023 : 2,2 millions d’euros
La biotech lyonnaise Maat Pharma, fondée il y a dix ans par Hervé Affagard, avance dans ses recherches de nouvelles thérapies issues du microbiote pour les patients atteints de cancer. Le dirigeant a ainsi bouclé, fin mai, une nouvelle levée de fonds de 18,2 millions d’euros pour accélérer ses activités en R&D.
16. Pierre-Henri Bassouls – 356 000 euros
Prismaflex
Rémunération : 356 000 euros
Chiffre d’affaires 2023 : 51,7 millions d’euros
L’entreprise des monts du Lyonnais, spécialisée dans l’impression numérique grand format, est désormais cotée sur Euronext Growth, un marché régulé mais non réglementé. Les informations sur la rémunération des dirigeants ne sont donc plus obligatoires mais Pierre-Henri Bassouls décide, « dans un souci de transparence », de continuer à détailler ses revenus dans son rapport annuel.
17. Olivier Soula – 334 000 euros
Adocia
Rémunération : 334 000 euros
Chiffre d’affaires 2023 : 2,1 millions d’euros
Olivier Soula occupe depuis mai 2023 la direction générale de la société biopharmaceutique Adocia, spécialisée dans le développement de thérapies innovantes pour le traitement du diabète. Fondateur de l’entreprise en 2005, son père Gérard Soula (rémunération de 247 000 euros en 2023) conserve la présidence du conseil d’administration.
18. Fabrice Plasson – 315 000 euros
Amoeba
Rémunération : 315 000 euros
Chiffre d’affaires 2023 : la société ne génère pas encore de revenus
Fondateur et PDG d’Amoeba, Fabrice Plasson a quitté, fin 2023, ses fonctions au sein de la start-up lyonnaise qui fait des recherches depuis 2010 pour mettre au point des solutions biologiques dans les secteurs de la cosmétique et de la protection des plantes. Il est remplacé par Benoît Villers à la présidence et Jean-François Doucet à la direction générale.
19. Guy Chifflot – 208 000 euros
Orapi
Rémunération : 208 000 euros
Chiffre d’affaires 2023 : 229 millions d’euros
Fondateur en 1976, président et premier actionnaire avec près de 35 % du capital, Guy Chifflot a officialisé, en fin d’année dernière, la cession pour 83 millions d’euros d’Orapi à l’autre spécialiste lyonnais de l’hygiène professionnelle, Paredes.
20. John Textor – 0 euro
Eagle Football Group (ex-OL Groupe)
Rémunération : 0 euro
Chiffre d’affaires 2022-2023 : 289 millions d’euros
Le propriétaire de l’OL ne se verse pas de salaire directement de la part d’Eagle Football Group (ex-OL Groupe) au titre de son mandat de président du club lyonnais.
John Textor a uniquement perçu une rémunération d’administrateur pour un montant de 8 200 euros bruts. Son prédécesseur, Jean-Michel Aulas, qui a quitté la présidence le 5 mai 2023, percevait une rémunération annuelle d’un peu plus de 900 000 euros par an.
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