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La nouvelle était dans l’air depuis plusieurs mois, elle est désormais officielle. Candidat à la mairie de Lyon en 2020, et président depuis, du groupe d’opposition Pour Lyon au conseil municipal, Yann Cucherat annonce sa démission dans un communiqué adressé vendredi après-midi à la presse.
« Depuis trois années désormais, je concours au sein de l’Agence nationale du Sport à la préparation olympique et paralympique des équipes de France. Cette tâche, aux implications conséquentes, et ma nomination au poste de Manager Général de la haute performance de l’Agence nationale du Sport, pour succéder à Claude Onesta le 1er octobre prochain, rendent incompatible mon maintien dans la fonction de conseiller municipal », expose l’ancien gymnaste, double champion d’Europe et médaillé de bronze et d’argent aux championnats du monde.
Yann Cucherat, aperçu le week-end dernier aux côtés de Teddy Riner et de Brigitte Macron, lors de la Parade des Champions devant l’Arc de Triomphe, prolonge : « J’ai ainsi pris la difficile décision de démissionner de mon mandat d’élu local et de satisfaire pleinement aux exigences de cette nouvelle responsabilité au service des Fédérations Françaises Sportives et de la haute performance. »
Des débuts politiques en 2014 derrière Gérard Collomb
Interrogé au printemps dernier dans le cadre d’un dossier sur la reconversion des anciens sportifs à Lyon, l’élu rejouait les prémices de son engagement politique : « Ce n’est pas un milieu qui m’attirait plus que cela ou que j’ambitionnais particulièrement de rejoindre. » Approché par Gérard Collomb et Thierry Braillard lors de ses deux sacres aux Lions du Sport en 2009 et 2010, il rejoint la campagne municipale en 2014. « Gérard m’a dit : ’Tu viens avec nous et si on gagne, tu seras adjoint aux sports’. »
Novice, l’élu fait des premiers pas timides. « Je suis arrivé dans un milieu que je ne connaissais pas, avec une mission que je ne maîtrisais pas. Au premier conseil municipal, je ne savais rien pas des codes, ni quand prendre la parole… » Épaulé par ses collègues, l’ancien gymnaste gagne en assurance : « J’ai alors découvert un milieu aux antipodes de l’image que je pouvais m’en faire, loin des coups bas ou des requins. Mais les choses ont changé suite au départ de Gérard pour Beauvau. »
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Plus aguerri au monde politique, Yann Cucherat assiste alors à la guerre fratricide entre Gérard Collomb et David Kimelfeld. « J’ai toujours eu cette loyauté envers Gérard. Je fais partie de ceux qui sont restés proches et il a décidé fin 2019 que j’étais celui qui pouvais porter et poursuivre son projet de ville aux municipales de 2020. »
La campagne est éprouvante, marquée par les divisions, la fusion contestée d’entre deux tours avec la droite d’Etienne Blanc, et la défaite face à Grégory Doucet. « J’ai vu l’envers du décor et ça m’a énormément déplu. Ça n’a clairement pas été la meilleure période en terme de relations humaines… »
Un rôle dans l’opposition « moins stimulant »
Président du groupe d’opposition Pour Lyon, l’élu centriste traînait son spleen dans l’opposition depuis quatre ans. « Aujourd’hui, mon rôle dans l’opposition est moins intéressant. Nous n’avons pas de leviers pour répondre aux sollicitations des habitants, apporter des réponses immédiates et solutionner des problèmes. C’est un autre exercice, mais ce n’est pas celui qui me stimule le plus. »
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S’il réaffirmait au printemps son envie de « gagner cette ville de Lyon avec un projet collectif », après quatre années de pouvoir écologiste, Yann Cucherat encourage désormais les élus de son groupe à poursuivre la bataille, dans la lignée des efforts de son mentor Gérard Collomb.
« Ma reconnaissance envers Gérard Collomb et tous ceux qui ont su l’entourer est immense. Je ne doute pas que son modèle Lyonnais, d’une ville équilibrée, rayonnante et attractive, ouverte sur le monde, s’appuyant sur les forces vives de ses habitants pour favoriser son développement harmonieux, restera une profonde source d’inspiration. Mes collègues élus sauront prolonger leur engagement en ce sens. »
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