Emmanuel Lallemand, l’Histoire à ses pieds au cœur de Fourvière

Très attaché à la campagne, Emmanuel Lallemand ne se sent pas dépaysé sur la colline de Fourvière. Né à Villeurbanne, il garde un lien particulier avec la verdure du petit village de Montgesoye (Doubs), d’où toute sa famille est originaire. « Quand je suis revenu à Lyon après avoir travaillé en Haute-Savoie, ça m’a fait plaisir de retrouver un endroit proche du centre-ville tout en étant au calme », confie le directeur de la Villa Florentine.

Il a découvert cet îlot de tranquillité au cœur du 5e arrondissement en 2016, lorsque Hervé Philippon, le directeur général du Groupe Arteloge, a pensé à lui pour diriger l’emblématique hôtel 5-étoiles et de son restaurant gastronomique. Bien qu’il soit contraint de faire le trajet quotidien depuis Annecy, où il réside toujours, l’autoroute lui semble moins pénible lorsqu’il s’agit de rejoindre « un des quartiers les plus parfaits de la ville », affirme Emmanuel Lallemand.

Pour le Maître de Maison, Fourvière est « une véritable bouffée d’air au cœur de Lyon » : « On est à 10 minutes du centre-ville, à deux pas de nombreux bouchons qui incarnent l’essence de la gastronomie lyonnaise, mais sans l’émulation de la Presqu’île. » Un quartier où, par ailleurs, « l’histoire de Lyon se trouve à nos pieds », remarque-t-il.

Tout comme le bâtiment centenaire de la Villa Florentine, les rues et les alentours de l’hôtel dirigé par Emmanuel Lallemand racontent le passé de la capitale des Gaules. Un atout incontournable pour les visiteurs… et les habitués comme lui : « Je suis passionné d’histoire, et me balader dans le Vieux-Lyon est toujours exceptionnel. On est à proximité de nombreux musées, de la basilique… Ici, on baigne dans l’histoire », partage-t-il avec admiration.

« Un quartier qui a su garder son authenticité »

Au-delà de représenter, pour lui, un compromis presque idyllique entre proximité, tranquillité et patrimoine, ce bout du 5e arrondissement est aussi, selon Emmanuel Lallemand, un « bel équilibre » entre son caractère résidentiel et son offre touristique. « Entre Fourvière et le quartier Vieux- Lyon, il y a énormément d’habitations, des écoles… Ce n’est pas quelque chose que l’on retrouve dans certaines villes européennes où le tourisme a vraiment pris le pas sur la ville locale », signale-t-il.

Un coin de la ville qui, malgré son calme, « reste toujours vivant et dynamique », notamment grâce à la piétonnisation du Vieux-Lyon et aux nombreux événements qui l’animent tout au long de l’année. « Je pense surtout aux événements sportifs, que ce soit les trails ou autres… Ça fonctionne assez bien ! », remarque le Maître de Maison.

Emmanuel Lallemand est fier de voir un quartier qui, malgré le passage du temps, a su garder son charme. « C’est un quartier qui a su évoluer, parce qu’il s’est adapté au tourisme d’aujourd’hui, mais qui a également préservé son authenticité, son attrait et son histoire. À la réception, nous avons une photo datant de 1860 qui montre bien que cette partie architecturale n’a pas été modifiée », conclut-il.

Ses bonnes adresses :

Le Petit Musée de Guignol : « Nous sommes à proximité de nombreux musées, mais chaque fois que mes enfants viennent, le Musée Guignol est un peu un arrêt obligé ! » 6 Rue Saint-Jean, 69005 Lyon
Le Restaurant Bulle : « Dans le quartier il y a une grosse offre de restauration, mais le Restaurant Bulle vaut le détour. Les équipes du chef Guy Lassausaie ont su parfaitement adapter leur cuisine avec ce lieu particulier qui jouxte la basilique. » 9 place de Fourvière, 69005 Lyon
Le Café Gadagne : « Leur roseraie, située au dernier étage du musée, est magnifique. En arrivant, on a l’impression de redécouvrir un coin de verdure au cœur de la ville. » 1 Pl. du Petit Collège, 69005 Lyon

Ce qu’il adore :

La gastronomie : « Le quartier regorge de brasseries et de bouchons. J’apprécie vraiment la diversité qui y est proposée. De plus, la rue du Bœuf a été, pendant très longtemps, la rue la plus étoilée de France ! »
La vue : « J’aime cette profondeur de champ qui permet de se sentir à la campagne tout en étant en plein centre-ville. Cette vue dégagée procure un sentiment de liberté, sans donner l’impression d’être enfermé. »

Ce qu’il aime moins :

La circulation : « Fourvière se ferme de plus en plus aux véhicules, et je pense que c’est une hérésie. Il est essentiel de maintenir cette accessibilité pour permettre une circulation fluide et préserver cet équilibre entre la vie locale, professionnelle et touristique. »
L’entretien des voies : « De nombreux endroits sont tagués, les chaussées ne sont pas suffisamment entretenues… Beaucoup de choses sont faites, mais un suivi plus rigoureux serait nécessaire pour que le quartier continue de rayonner à l’avenir. »

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