Vous êtes resté à l’écart de la vie politique pendant vingt ans. Pourquoi ce retour à 75 ans ?
Marc Fraysse : Parce que je veux rendre à Villeurbanne ce qu’elle m’a donné. Je ne serai jamais devenu directeur dans un grand groupe (Engie – Suez) si je n’avais pas été élu député (1993 – 1997), conseiller régional et vice-président de la région (1986 – 2004). Le 9 juin, après la dissolution, Laurent Wauquiez m’a appelé pour me dire de me lancer dans la bataille des élections législatives. Après treize jours de campagne, nous avons fait 12,7 %. J’ai été impressionné. Je ne pensais pas faire autant.
Au deuxième tour, j’ai soutenu Jean-Paul Bret et nous avons perdu de 560 voix seulement contre Gabriel Amard. La politique ce n’est pas une question d’âge. En 2026, j’aurais 77 ans. Quel âge a Trump qui est candidat à l’élection présidentielle américaine ? 78 ans. Je suis très motivé ! J’ai une belle équipe avec moi.
Vous souhaitez présenter votre projet pour Villeurbanne en septembre 2025. Comment comptez-vous vous y prendre pour le bâtir ?
Nous allons constituer neuf commissions. Chaque équipe va travailler sur les sujets essentiels : sécurité, social, urbanisme, économie, etc. Nous irons dans les quartiers pour discuter avec les gens. Les Villeurbannais doivent être écoutés. Il faut retrouver dans cette ville de la mixité sociale. Villeurbanne, c’est 167 000 habitants, la deuxième ville du département.
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C’est une ville qui a une belle histoire avec des maires comme Charles Hernu (ancien député-maire PS et ministre de la Défense sous François Mitterrand) qui ont été formidables. Il faut redonner à Villeurbanne une belle image et ramener de la sérénité dans l’économie locale. C’est une priorité.
Vous citez deux anciens maires PS, Charles Hernu et Jean-Paul Bret. Cela signifie que la couleur politique importe peu ?
J’appartiens à un mouvement politique, Les Républicains, c’est vrai. Mais qui peut détenir la vérité ? Ce n’est pas une question de couleur politique. Des gens qui s’étaient dispersés me rejoignent. On a le droit, à un moment donné de sa vie, de ne pas avoir les mêmes idées et se respecter.
Jean-Paul Bret m’a remercié lorsque je l’ai soutenu lors des législatives. Nous sommes devenus très amis. J’aimerais d’ailleurs qu’il soit président de mon comité de soutien.
Propos recueillis par Cyril Michaud
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