Déguster des éclairs salés au potimarron — voire même aux écrevisses — au musée des Beaux-Arts, c’est désormais possible depuis cet été avec l’arrivée de Romain et Guillaume Luyat au premier étage de ce lieu emblématique.
Suite au succès de leurs deux premières boutiques à Lyon sous l’enseigne Les Éclaireurs (à la Part-Dieu et à Monplaisir), les deux frères ont décidé de répondre à l’appel de leurs clients : « On nous disait souvent qu’il était dommage de ne pas pouvoir déguster sur place. Nous avons donc saisi l’opportunité de proposer un salon de thé au musée des Beaux-Arts, un lieu iconique. »
Avec, pour point fort, une terrasse où « on se croit un peu dans une maison de campagne ». Ce café du musée des Beaux-Arts représente une nouvelle étape dans le projet de ces deux Lyonnais qui, il y a six ans, ont décidé de se lancer et de repenser l’univers de l’éclair.
« À l’époque, mon frère voulait ouvrir sa propre boîte. Ce n’est pas toujours évident de partir seul, donc on a décidé de se mettre ensemble », explique Guillaume Luyat, qui, diplôme d’une école de commerce en poche, a su apporter son savoir-faire entrepreneurial à la maîtrise pâtissière de son frère. « Lui, c’est le chef pâtissier, et l’éclair, ça a toujours été sa passion. Et moi, je suis passionné des bonnes choses ! »
Les Éclaireurs, des éclairs, pas comme les autres
Tout comme au XIXe siècle, l’éclair se réinvente dans la capitale des Gaules,et ce grâce aux Éclaireurs. Comme le raconte Guillaume Luyat : « C’est à Lyon qu’en 1847 est née la forme moderne de l’éclair avec l’invention de la poche à douille ! » Avec les deux frères, c’est la version de l’éclair salé qui a vu le jour : « La pâte à choux se marie aussi bien avec du sucré que du salé. On cherche à poursuivre la tradition pour la moderniser. »
Une soixantaine de recettes sucrées et salées sont conçues chaque année puis produites chaque matin dans leur laboratoire à Oullins, pour être ensuite distribuées dans leurs trois points de vente : « On ne se rend pas compte, mais derrière une pâtisserie, il y a une entreprise et une sacrée gestion », admettent-ils.
Avec une vingtaine de salariés, les entrepreneurs développent l’activité à Lyon, mais regardent au-delà du coin de l’œil : « On peut rêver d’aller plus loin. Nous avons eu des demandes pour ouvrir des franchises, dont une qui vient du Maroc. Mais pour l’instant, on pense à grandir à Lyon avec, pourquoi pas, une nouvelle boutique dans un autre bel endroit de la ville. » ●
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