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Pour le président de la République, Emmanuel Macron, « l’académie de l’Organisation mondiale de la santé, ce magnifique campus, maison commune au service des millions de professionnels de la santé, est un véritable temple des savoirs ».
Le chef de l’État a dit sa fierté d’inaugurer à Lyon, hier, un site stratégique qu’il était urgent et nécessaire de créer depuis la crise sanitaire du Covid. Le projet a mis cinq ans à éclore. Et c’est Lyon, parmi toutes les villes candidates, qui a tiré le gros lot.
Lyon, référence française et internationale en matière de sciences de la vie et de santé, bastion de l’industrie pharmaceutique, a également su profiter de sa proximité géographique avec la ville de Genève en Suisse, où se trouve le siège de l’OMS, pour obtenir les faveurs des décideurs du monde.
« Cette académie vient amplifier les initiatives de nos universités et organismes de recherche. Elle sera l’épicentre d’un réseau à travers le monde » annonce le
Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Une aubaine pour la métropole lyonnaise
À Lyon désormais, des soignants de tous horizons, agents de l’OMS, médecins, chercheurs, vont converger et venir se former aux futures urgences sanitaires, prise en charge de victimes, surveillance épidémiologique, etc.
« On va aussi faire des formations très intéressantes pour les décideurs » annonce le professeur Jérôme Salomon, sous-directeur général de l’OMS, et visage bien connu des Français durant la crise Covid. « Il y a ici, par exemple, un centre de formation à des exercices en situation réelle – une salle de simulation assez impressionnante – où vont être formés des futurs directeurs de crise, voire des futurs ministres de la santé, à prendre les bonnes décisions dès les premières heures. »
Pour le scientifique « cet outil de formation est destiné à avoir une ambition mondiale et un impact sur l’ensemble des pays du monde. » La présence de représentants de 153 pays à l’inauguration montre à quel point l’ouverture de cette académie de l’OMS était attendue.
Conscients de l’aubaine que représente ce campus à la pointe de la modernité pour le rayonnement international de la métropole lyonnaise, Grégory Doucet, maire de Lyon, et Bruno Bernard, président du Grand Lyon, ont tout fait pour soutenir le projet, aux côtés de l’État français qui a financé le campus à hauteur de 120 millions d’euros. Des mécènes (Sanofi, Johnson & Johnson, Boehringer Ingelheim, CNR, Total, etc.) ont également joué un rôle prépondérant.
Ce qu’a rappelé Emmanuel Macron dans son discours inaugural, soulignant le travail précieux d’Alain Mérieux qui a su mobiliser autour de ce projet : « Cette académie est un symbole de continuité, d’espoir et d’innovation. » L’OMS espère y former 16 000 soignants par an ; les formations ont débuté.
Cette semaine, l’Organisation mondiale de la Santé a également lancé une plateforme numérique, dédiée à la formation continue, qui propose des cours à distance dans les six langues officielles de l’organisation : anglais, chinois, arabe, russe, espagnol et français. Les besoins sont tels que l’OMS s’est fixé, d’ici 2028, l’objectif de former trois millions d’apprenants en ligne.
Cyril Michaud
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