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C’est une start-up lyonnaise en vue qui se déclare en cessation de paiement. La plateforme Troops (70 collaborateurs revendiqués), qui développe un logiciel de gestion pour les agences d’intérim, a été placée le 3 décembre en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Lyon.
« Troops est une entreprise rentable, l’objectif de ce redressement judiciaire est de renégocier la dette liée au prêt PGE dans le cadre d’un plan de cession à venir de l’entreprise. Je ne souhaite pas communiquer tout de suite et je devrais avoir des annonces à faire dans quelques semaines », déclare Emilie Legoff, la fondatrice de Troops qui s’apprête donc à quitter la direction de l’entreprise qui fête son dixième anniversaire cette année.
Dirigeante atypique avec ses tatouages, son look rock et son franc-parler (elle nous racontait sa passion pour sa Ferrari il y a quelques mois), Emilie Legoff fait beaucoup parler d’elle depuis la fin du confinement.
Émilie Legoff a fait le pari du 100% distanciel
Il faut dire que son pari semblait plutôt osé sur le papier : rendre les clés de ses bureaux et faire passer en 100 % distanciel les 70 collaborateurs de Troops (qui n’a jamais communiqué son chiffre d’affaires). Une formule qui fonctionne selon Émilie Legoff :
« Comme tout le monde, nous avons généralisé le télétravail au moment du confinement. Une fois cette période révolue, j’ai dit aux collaborateurs que s’ils souhaitaient revenir au siège, ils le pouvaient. Sauf que personne n’est revenu ! Ils étaient tous attachés au confort du télétravail. J’ai donc rendu les locaux en août 2020. Et Le 100% télétravail offre une qualité de vie de dingue», nous expliquait-elle, enthousiaste, en 2022.
En plus de vouloir casser les codes dans son entreprise, Émilie Legoff, qui a également été fondatrice et directrice générale de D2L Group dans une précédente vie, s’implique beaucoup dans les réseaux lyonnais. Comme en témoigne sa casquette de co-présidente de la French Tech One Lyon Saint-Étienne depuis juin 2020. Avec pour mission de fédérer et d’animer l’association qui regroupe plus de 300 start-up.
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