Après des mois difficiles, Caroline Faucon entame le rebond. Il y a un an, la Lyonnaise annonçait la mise en procédure de sauvegarde de Baguette à Bicyclette, son service de livraison à vélo de petits-déjeuners pour entreprises. L’année 2025 commence cependant positivement pour la start-up, avec la fin de ce processus de restructuration : « Nous avons transformé cette période difficile en une période de transition et d’évolution », affirme sa fondatrice.
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La jeune pousse, qui compte 5 collaborateurs, se remet ainsi de ses difficultés économiques et franchit une nouvelle étape avec la diversification de ses services : Baguette à Bicyclette propose désormais des plateaux-repas, des pauses cocktails sur mesure et des animations culinaires conviviales. « Notre priorité est de rester solides financièrement pour remercier nos investisseurs », commente Caroline Faucon.
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Un parcours de persévérance
« Ma flamme entrepreneuriale s’est allumée très tôt », confesse la fondatrice de Baguette à Bicyclette, qui a quitté l’école à 16 ans. Avant d’intégrer le CNED quatre ans plus tard. « Le cursus scolaire traditionnel, ce n’était pas pour moi. En faisant le lycée à distance, je me suis retrouvée toute seule face à une pile de livres. Comme dans l’entrepreneuriat, je devais être autonome si je voulais réussir. »
C’est dans cet état esprit qu’elle lance ses deux premières entreprises : d’abord D&Art dans la décoration intérieure puis Fermie, spécialisée dans l’agroalimentaire. Ces dernières ne trouvant pas leurs modèles économiques, elle réfléchit à trouver un emploi salarié. Mais son amie Déborah Libraty la convainc, en 2017, de retenter de créer un nouveau projet en cofondant Baguette à Bicyclette.
« C’était ma dernière chance », admet Caroline Faucon. « Je me suis lancée avec les 500 euros qui me restaient de mon ancienne boîte, un vieux vélo et des sacs à dos », raconte l’entrepreneure désormais seule à la tête de l’entreprise.
« La sauvegarde c’est un acte de gestion »
Les débuts sont prometteurs, mais les choses commencent à se compliquer il y a trois ans. Malgré une levée de fonds de 600 000 euros et des projets de déménagement, de création d’un laboratoire de cuisson pour internaliser la cuisson des viennoiseries et d’expansion nationale et internationale, l’entreprise n’échappe pas aux difficultés financières : « Nous avons été impactés par plusieurs facteurs : le Covid, l’incertitude économique… Notre offre de petit-déjeuner pour les entreprises a été affectée. »
S’ajoutent à cela un déménagement plus compliqué que prévu et une perte de 30 % du chiffre d’affaires, liée au choix de retirer son offre aux clients particuliers et en appart’hôtels : « J’étais confrontée à un rythme de travail de 7j/7… Je devais baisser le rythme », explique Caroline Faucon. Elle se voit ainsi contrainte de placer la société en sauvegarde pour étaler ses dettes. « Ce n’est pas facile. Pour les équipes, c’est toujours délicat. On nous met un peu dans la place publique ».
Cependant, un an plus tard, la Lyonnaise parle avec fierté de son rebond. Selon elle, « la sauvegarde, ce n’est pas quelque chose de honteux mais un acte de gestion ». Une réflexion qu’elle souhaite partager comme source d’inspiration : « Cela peut être une situation intimidante. Il ne faut pas hésiter à se faire aider par son réseau », conseille-t-elle aux entreprises confrontées à une situation similaire.
Avec une offre de restauration élargie et les leçons tirées du passé, les vœux de Baguette à Bicyclette pour cette nouvelle année restent modestes : « Notre premier objectif, pour l’instant, être rentables », affirme Caroline Faucon. Ne s’empêchant cependant pas d’imaginer « petit à petit » un développement national à partir de 2026.
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