Début d’année contrasté pour Sébastien Bouillet. Le célèbre pâtissier-chocolatier lyonnais, à la tête de la maison Bouillet depuis près d’un quart de siècle, a sollicité le placement en sauvegarde de l’entreprise familiale, installée depuis 1977 sur le plateau de la Croix-Rousse.
Le tribunal de commerce de Lyon a ainsi prononcé l’ouverture de cette procédure de sauvegarde par jugement du 8 janvier dernier.
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« Nous avons réalisé de lourds investissements pour notre atelier à Miribel en 2022 et il nous faut maintenant rembourser nos dettes, témoigne Sébastien Bouillet. Le chiffre d’affaires n’a pas suffisamment progressé en 2024 pour couvrir ces gros investissements, malgré une très belle fin d’année. On préfère donc faire le choix de la sauvegarde pour anticiper les difficultés, rééchelonner la dette et nous donner un peu d’oxygène pour rebondir »
Sébastien Bouillet en « totale sérénité »
Véritable institution lyonnaise avec sa quinzaine de boutiques dans la métropole, la maison Bouillet a investi plus de deux millions d’euros en 2022, dans ce nouveau laboratoire de 800 m2 à Miribel, sur les bords du Rhône.
« C’était un investissement lourd mais nécessaire pour offrir de meilleures conditions de travail à nos collaborateurs et mieux travailler, tout en respectant nos valeurs artisanales, complète le dirigeant. On cherchait à s’agrandir depuis trois ou quatre ans puisque nos installations devenaient trop étroites. L’idée, c’était d’avoir plus d’espace et donc plus de confort pour nos collaborateurs, et pouvoir ainsi développer notre créativité, notamment sur la partie chocolaterie. »
Repreneur en juin 2023 de la mythique Boulangerie du Palais, rue Saint-Jean, Sébastien Bouillet envisage les prochaines semaines avec optimisme. « J’aborde cette procédure de sauvegarde avec une sérénité totale. L’objectif est justement d’anticiper, ce qui est primordial pour un chef d’entreprise. Ce n’est pas la période la plus simple à gérer pour un entrepreneur mais nous ne sommes pas en cessation de paiement, tout va bien. »
Et confirme avoir reçu plusieurs signaux positifs depuis l’ouverture de la procédure : « Je ne la vois pas comme un signe d’échec, mais bien comme une opportunité pour restructurer, redresser et repartir sur des bases solides. »
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