LE MENSUEL DES POUVOIRS LYONNAIS

Édouard Duhen, l’avocat qui met les gants

Avocat spécialisé dans les infractions routières, Édouard Duhen est aussi le fondateur du Club de boxe du Barreau de Lyon. Pour assouvir sa grande passion depuis une quinzaine d’années, il vient de déménager ses bureaux juste à côté de sa salle de boxe.

Édouard Duhen a emménagé, depuis octobre, dans ses locaux de rêve pour installer son cabinet spécialisé dans le droit routier et le permis de conduire. Pas tant pour l’agencement des bureaux du 28 rue Duguesclin (Lyon 6e), mais pour cette petite porte à côté de la salle d’attente qui, quand on l’ouvre, donne directement… sur une salle de boxe.

Et pas n’importe laquelle, celle de son ami et coach Kamel Benaibouche. « Quand il m’a dit que des bureaux se libéraient, je n’ai pas hésité une seconde ! C’est super pratique, j’ai juste à me changer et je peux aller m’entraîner, faire du sac ou de la préparation physique », s’enthousiasme le solide avocat de 38 ans qui enfile les gants quasiment tous les jours.

La boxe, une soupape de décompression

Dont deux fois par semaine entre midi et deux avec le Club de Boxe des avocats du barreau de Lyon dont il est le fondateur en 2021 et qui rassemble une quinzaine de confrères et consoeurs. « Avocat, c’est un métier stressant où l’on est très sédentaire. Alors je vois ce Club de boxe comme une soupape de décompression. On se chambre pendant une heure, et on noue aussi de vraies relations. La boxe, c’est un sport où l’on ne peut pas mentir. On dit qu’on joue au foot ou qu’on joue au tennis, mais on ne joue pas à la boxe », pose Édouard Duhen qui pratique le Noble Art depuis une quinzaine d’années.

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« À l’époque je faisais du rugby, et la première fois que j’ai mis les gants, ça a été le grand amour instantanément. J’ai tout de suite su que la boxe était faite pour moi. C’est un sport qui demande de la rigueur et qui me permet de canaliser mon énergie débordante », explique l’avocat dans son bureau rempli de dossiers et de clins d’œil à sa passion : poster de Sylvester Stallone en Rocky Balboa au mur, livres sur la boxe, porte-clés gants de boxe… « Du coup, ça devient aussi souvent un sujet de discussion avec des clients qui aiment, eux aussi, la boxe », expose-t-il.

« J’organise ma semaine autour de la boxe »

Et, pour l’avocat féru « d’une belle boxe, intelligente et structurée », pas question de mettre ses séances de sport de côté, même dans les périodes où il croule sous le travail. « J’organise ma semaine autour de la boxe. Et il peut m’arriver de revenir le soir au bureau pour travailler, mais je ne sacrifie jamais mes entraînements », rapporte-t-il. Edouard Duhen ne fait plus de combats amateurs (« il y a un temps pour tout », dit-il), il trouve aujourd’hui son plaisir dans des matchs d’exhibition.

Car, en plus de la soirée annuelle du Barreau de Lyon, le club des avocats lyonnais rencontre sur le ring les avocats d’autres Barreaux (Marseille, Paris, Strasbourg…) qui disposent également d’une section boxe. « Il y a une super ambiance, on boit des bières ensemble après », rapporte Édouard Duhen, qui s’est aussi essayé, plus jeune, à la boxe thaï et au MMA, avant de revenir à « (s)on véritable amour », la boxe anglaise. « La boxe a été un soutien incroyable dans ma vie », affirme l’avocat-boxeur qui ne compte pas raccrocher les gants de sitôt.

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