LE MENSUEL DES POUVOIRS LYONNAIS

Clauger : Frédéric Minssieux veut miser à l’est

Avec ses clients internationaux, l’entreprise familiale spécialisée dans le froid industriel, dont le siège est à Brignais, enregistre plus de la moitié de son chiffre d’affaires à l’étranger.

« L’Amérique et l’Europe », deux zones entre lesquelles Frédéric Minssieux partage une grande partie de son temps pour diriger Clauger. Car, en 50 ans, l’entreprise fondée en 1971 à Brignais par Paul Minssieux, son père, a exporté son savoir-faire en matière de froid industriel dans de nombreux pays de ces deux continents.

À six hubs — le Mexique, les États-Unis, le Canada, l’Espagne, l’Italie et la France — sont rattachées 25 filiales qui permettent de répondre aux besoins des entreprises de l’agroalimentaire, la chimie, la logistique ou encore de la pharmaceutique. « Je me suis positionné dans une logique d’entreprise mondiale dès 1998 », précise le PDG. Après être passé par différents services dès son intégration dans la PME familiale en 1996, il en reprend les rênes dix ans plus tard, augmentant le chiffre d’affaires de 47 à 750 millions d’euros aujourd’hui, dont 60 % sont faits à l’international.

« On ne se développe pas à l’international si on n’est pas capable d’adopter la culture et les valeurs locales »

Un succès hors de l’Hexagone que Frédéric Minssieux explique notamment par le fait d’avoir accompagné certains de ses clients à l’étranger. L’implantation de tunnels de refroidissement rapide pour des yaourts développés pour de grands groupes agroalimentaires français aux États-Unis a dans ce cas permis de démontrer la capacité d’innovation de Clauger, puis de multiplier ses références au niveau national comme Chobani, un grand groupe laitier de l’État de New York.

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Frédéric Minssieux aime adopter la culture et les valeurs locales

« Mais il ne faut pas griller les étapes : on ne se développe pas à l’international si on n’est pas capable d’adopter la culture et les valeurs locales », prévient Frédéric Minssieux.

Dans sa politique de ressources humaines internationale, Clauger mise ainsi plutôt sur l’embauche de personnels locaux. « Tous les profils ne répondent pas à l’expatriation. Au Québec, on parle le français, mais le mode de raisonnement est tourné vers la culture américaine. Les salariés travaillent plus en collaboration, mais avec plus de “process” que les Français, ce qui peut créer des incompréhensions. Le rapport au temps est différent aussi : aux États-Unis, avant une réunion, on arrive un quart d’heure avant. »

Aujourd’hui, Clauger ambitionne de mieux transférer les expertises qu’elle a su développer à travers le monde dans les pays dans lesquels elle possède un marché, « par exemple, en faisant migrer vers la France les salles blanches développées pour la microélectronique en Espagne ». Avec une croissance qui oscille entre 15 et 20 % par an, deux nouveaux hubs devraient notamment ouvrir en Asie et en Afrique d’ici cinq à dix ans.

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