Si les publicités lumineuses pour ses marques Ligne Roset et Cinna, fixées au sommet de deux immeubles du 6e arrondissement, ont bien été supprimées du ciel lyonnais par le pouvoir écologiste, le groupe Roset continue de briller sur la scène internationale.
L’enseigne spécialisée dans l’ameublement contemporain, fondée en 1860 dans la plaine du Bugey dans l’Ain, s’est imposée au fil des années comme l’un des symboles du made in France, de l’élégance et du savoir-faire à l’étranger.
Avec ses produits signatures phares tel le canapé Togo, vendu à plus de deux millions d’exemplaires depuis les années 1970, le groupe Roset (120 millions d’euros de chiffre d’affaires, 760 salariés) distribue ses collections dans près de 650 points de vente dans une soixantaine de pays, et sur les cinq continents.
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« On réalise aujourd’hui plus de 75 % de notre chiffre d’affaires à l’étranger, renseigne Antoine Roset, codirecteur général du groupe éponyme avec son cousin Olivier Roset. Et nous sommes très fiers de produire nos créations dans nos cinq ateliers en France, tous dans la région. Nous ne sommes jamais partis d’ici, même au tournant des années 2000 lorsque c’était plus simple de produire en Europe de l’Est ou en Asie. On a gardé ce savoir-faire français. »
Un triptyque Allemagne-Chine-Australie
Un choix stratégique assumé, qui s’est depuis mué en redoutable argument commercial. « Le made in France a longtemps été bafoué, mais c’est un marqueur fort à l’international. Il est signe de fabrication qualitative avec des produits qui sont là pour durer. En Asie, où les clients sont friands de luxe et de haut de gamme, le made in France et le made in Italy sont les deux signatures les plus importantes », confesse Antoine Roset.
« Le made in France est un marqueur fort à l’international. Il est signe de fabrication qualitative avec des produits qui sont là pour durer »
Le marché asiatique, porté par la Chine et la Corée du Sud, constitue aujourd’hui l’un des principaux pôles d’activité du groupe Roset à l’export. « On doit faire plus de 15 % de notre chiffre d’affaires en Chine, où nous avons ouvert un bureau à la fin des années 1990 lorsque le pays s’ouvrait peu à peu au marché international. L’essor là-bas est vraiment effectif depuis une quinzaine d’années et les années 2010. »
Le groupe est aussi très puissant en Europe et principalement en Allemagne, pays dans lequel il a enclenché sa stratégie à l’international en 1977, et qui représente aujourd’hui 18 % du chiffre d’affaires global. « Nous avons aussi ouvert dans les années 1970 et 80 des filiales en Suisse, au Royaume-Uni ou aux États-Unis qui continuent de bien tourner. L’Amérique du Nord reste un gros vecteur de croissance pour nous, tout comme l’Australie qui performe bien derrière l’Allemagne et la Chine. »
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