En matière de développement à l’international, il y a des signes qui ne trompent pas. Comme le fait, par exemple, que le site internet de SBM Company soit disponible en 13 langues. Le groupe de 1000 collaborateurs installé à Écully, spécialisé dans les produits de soin et de protection des plantes, est présent dans plus d’une trentaine de pays en Europe et en Amérique du Nord où il réalise plus de la moitié de ses ventes (environ 350 millions d’euros de chiffre d’affaires par an).
« Nous sommes encore un “petit” acteur aux États-Unis, et un challenger sur le marché européen. Nous avons donc encore la capacité de progresser »
Et pourtant, l’export n’était, à la base, pas dans les gênes de la petite PME familiale fondée en 1994 par Jean-Paul Simmler que ce dernier pilote aujourd’hui avec son fils Alexandre Simmler. Mais tout bascule en 2016 avec l’acquisition — à la surprise générale — de la branche jardin (terreaux, engrais, solutions biologiques…) du géant allemand Bayer. SBM Company est alors propulsé du jour au lendemain parmi les leaders mondiaux du secteur.
« Bayer nous a vendu des parts de marché, des homologations et des hommes, mais il a fallu construire tout le reste à partir d’une page blanche. En fait, c’est comme si nous avions créé une entreprise dans la vingtaine de pays où nos produits allaient être commercialisés. Tout cela s’est fait en neuf mois, dans une ambiance start-up. Nous sommes entrés dans une nouvelle dimension en devenant une ETI présente dans toute l’Europe ainsi qu’en Amérique du Nord », rapporte Alexandre Simmler.
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« Nous sommes à la fois global et local »
Et, depuis ce rachat, SBM Company a poursuivi sa conquête de l’international, avec le rachat d’une usine au Texas (les États-Unis représentent le premier marché hors France), la reprise de la branche « jardin » d’un groupe italien ainsi qu’une prise de participation majoritaire dans une entreprise allemande qui commercialise un piège antimoustique dans 55 pays.
« Il est clair que la croissance des prochaines années viendra de l’international. Nous sommes encore un “petit” acteur aux États-Unis, et un challenger sur le marché européen. Nous avons donc encore la capacité de progresser », souligne Alexandre Simmler, dont la stratégie est désormais bien affinée : SBM Company commercialise un socle de produits communs sur ses différents marchés, plus des marques locales pour coller aux spécificités de chaque pays, notamment en termes de réglementation.
« Nous sommes donc à la fois global et local », reprend le dirigeant de SBM Company qui a également pris l’habitude d’embarquer d’autres entreprises françaises à l’international en nouant des partenariats. « Par exemple, nous commercialisons aux US les produits d’une autre entreprise française dont la gamme complète la nôtre. Les entreprises françaises, d’autant plus quand elles sont familiales et indépendantes, ont tendance à avoir une approche trop franco-française », déplore Alexandre Simmler, qui ne regrette pas le virage international pris par SBM Company.
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