LE MENSUEL DES POUVOIRS LYONNAIS

genOway : Alexandre Fraichard, lyonnais et international depuis un quart de siècle

Le spécialiste des modèles précliniques génétiquement modifiés — souris et rats — travaille avec 17 des 20 plus grands labos pharmaceutiques mondiaux et 380 institutions universitaires et de recherche dans le monde. La France ne pèse « que » pour 5 à 10 % de son chiffre d’affaires total.

Pur produit de l’École normale supérieure Lyon, doublé d’un MBA à HEC, c’est tout naturellement à Lyon, dans le 7e arrondissement qu’Alexandre Fraichard a choisi de fonder genOway en 1999. Plus d’un quart de siècle plus tard, l’entreprise y est toujours installée et songe sérieusement à s’agrandir pour faire face à ses développements impressionnants depuis cinq ans.

À savoir, une croissance organique à deux chiffres avec un premier plan stratégique 2019-2023 qui l’a vu doubler de taille (de 9,5 à 20,1 millions d’euros de chiffre d’affaires), tandis que le deuxième plan stratégique Route 50+ prévoit d’arriver à 50 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2028 par croissance organique, sans négliger la croissance externe pour accélérer davantage le développement. Et, tout cela, avec une marge d’EBITDA minimum de 15 % par an, permettant à genOway d’autofinancer entièrement sa croissance.

50 recrutements chez genOway en 2 ans

Si la pépite lyonnaise grandit ainsi à la vitesse grand V depuis cinq ans, c’est aussi parce que cette biotech spécialisée dans les modèles précliniques génétiquement modifiés — souris, rats, lignées cellulaires — a apporté une nouvelle corde à son arc.

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À côté des modèles sur-mesure, l’entreprise propose des modèles catalogues prêts à l’emploi pour la recherche en immuno-oncologie et pour les immunothérapies. genOway ajoute, entre autres, les maladies neurodégénératives et métaboliques dans son champ d’action.

« Nous voulons devenir un leader mondial reconnu au service de la recherche préclinique »

La biotech lyonnaise opère dans plus de 28 pays. Le principe est constamment le même : « Mimer toujours mieux l’humain et sa maladie pour contribuer à prévenir et guérir », explique Alexandre Fraichard, avec une phase située en amont des recherches cliniques sur l’humain, qui permet d’aller plus vite dans la mise au point des médicaments. « On aide les industriels pharmaceutiques qui testent des molécules à avoir des données plus fiables, ajoute-t-il. C’est un enjeu économique pour eux, mais aussi en termes de santé publique, car si on est fiables, on peut mettre plus vite plus de médicaments qui sont plus efficaces sur le marché. »

Image d’illustration © DR

Dotée d’une plateforme technologique constituée de licences mondiales exclusives, la biotech lyonnaise opère dans plus de 28 pays : Amérique du Nord pour 50 % de l’activité, Europe et Asie avec l’ouverture d’une coentreprise à Shanghai l’an dernier.

Au total, genOway qui ambitionne d’être « un leader mondial reconnu au service de la recherche préclinique » travaille avec 380 institutions universitaires et labos de recherche académiques et quelque 170 entreprises du secteur des sciences de la vie, parmi lesquelles 17 des 20 premiers laboratoires pharmaceutiques mondiaux.

Cotée en bourse depuis 2007, genOway emploie 150 personnes avec des effectifs commerciaux qui vont être multipliés par trois. « Entre 2024 et 2025, nous avons prévu 50 recrutements », conclut Alexandre Fraichard. La France ne pèse « que » pour 5 à 10 % de son activité, mais le centre de décision est toujours lyonnais, au cœur du 7e, grand quartier des biotechs et sciences du vivant.

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