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Après 25 ans passés en politique, Sylvie Guillaume a décidé de tourner la page. Ancienne conseillère régionale entre 1998 et 2009, adjointe au maire de Lyon Gérard Collomb durant deux mandats (elle était chargée de la santé, des affaires sociales et de la solidarité), puis députée européenne de 2009 à 2024, elle a choisi cet été, à 62 ans, de s’engager bénévolement au sein de l’association Forum Réfugiés dont elle a pris la présidence en juillet dernier.
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« J’ai eu de la chance car j’ai pu choisir ma sortie et permis un renouvellement au sein de la classe politique. L’association était dans une période de changement. Je suis très honorée d’avoir été choisie », confie-t-elle. Pourquoi Forum Réfugiés ? « Parce que lorsque j’étais députée européenne, j’ai beaucoup travaillé sur les questions de migration. » Le sujet est complexe.
Sylvie Guillaume le sait mieux que quiconque, elle qui a également été vice-présidente du Parlement européen entre 2014 et 2019 : « Le droit d’asile est quelque chose d’assez compliqué en France, car il existe différentes formes d’accueil. »
« Notre ambition, c’est que le droit prévale »
Pour ce qui concerne l’ONG Forum Réfugiés, dont le siège est à Villeurbanne, le champ d’action est vaste. L’association, qui compte près de 600 salariés, agit à la fois en France et à l’international sur les sujets qui concernent l’accueil et l’accompagnement des réfugiés, la défense du droit d’asile et la promotion de l’état de droit. « Nous avons un statut consultatif spécial auprès de l’ONU », rappelle Sylvie Guillaume.
La question de la santé des personnes qui prennent le chemin de l’exil est aussi un sujet fondamental. « Ce sont des gens qui souffrent de traumatismes psychiques extrêmement forts. C’est pourquoi nous avons des consultations médicales », explique la nouvelle présidente de Forum Réfugiés. L’association intervient aussi dans les centres de rétention auprès des mineurs non accompagnés, sur les questions d’hébergement et de détermination de leur minorité.
Dans un contexte d’extrêmes tensions sur le plan international, mais aussi de réchauffement climatique, elle sait que la tâche qui l’attend est ardue : « Notre travail, c’est d’abord de comprendre les phénomènes de déplacements, et une fois que les personnes arrivent et demandent à exercer leurs droits, de les accompagner. Notre ambition, c’est de faire en sorte que le droit prévale. » Sylvie Guillaume, qui a « toujours préconisé un débat apaisé, argumenté et chiffré », souhaite peser dans le débat public alors qu’entrera en vigueur en 2026 un pacte européen sur la migration et l’asile, adopté au printemps dernier.
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