Le climat de tension entre les députés insoumis et socialistes s’est renforcé ces derniers jours après les votes des différentes motions de censures contre le gouvernement Bayrou. Assiste-t-on à la fracture du Nouveau Front populaire ?
Abdelkader Lahmar : C’est même plus qu’une fracture, c’est l’explosion du Nouveau Front populaire. On a commencé cette aventure ensemble en 2022, après la Présidentielle — où le PS avait d’ailleurs fait moins de 1,5 % —, en faisant la Nupes puis le NFP.
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Mais aujourd’hui, certains membres du PS ne veulent plus de ce rassemblement et œuvrent pour y mettre fin. Nous avons mis 20 ans pour récupérer le pays à la droite après Mitterrand, et c’est François Hollande, celui-là même qui a permis à la gauche de reprendre le pouvoir, qui revient aujourd’hui à l’Assemblée pour faire perdre la gauche avec un tel retournement de situation.
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Après l’élection de quatre députés insoumis dans le Rhône aux dernières législatives, votre parti pourrait avoir une belle carte à jouer sur des communes comme Villeurbanne, Vénissieux ou Vaulx-en-Velin en 2026. Doit-on s’attendre à voir des candidats insoumis dans chaque ville aux prochaines municipales ?
Le plus important, c’est de savoir quels projets nous voulons porter pour ces villes. Si nous pouvons les porter avec ceux qui sont déjà en place, alors nous avons plutôt intérêt à faire de la coconstruction. Rien n’est encore acté, mais avec la fragmentation du NFP, on sait qu’il sera difficile de travailler avec certains. On travaillera avec ceux qui veulent le rassemblement des idées de gauche.
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Ce sera sans doute plus simple de travailler avec un Cédric Van Styvendael à Villeurbanne, qui est pour ce rassemblement et qui a soutenu la candidature de Gabriel Amard en 2024, qu’avec une Hélène Geoffroy à Vaulx-en-Velin, qui agit pour la division et la scission. Donc oui, on aura une liste contre Hélène Geoffroy à Vaulx-en-Velin.
Vous, Abdelkader Lahmar, avez recueilli 70 % des suffrages au second tour des législatives à Vaulx-en-Velin. La ville dans laquelle vous êtes né, avez grandi puis enseigné, et ouvert début février votre permanence parlementaire. Le fauteuil de maire de la commune vous intéresse ?
Je travaille actuellement sur un projet, donc la dynamique est lancée. Ce projet m’importe plus que les personnes qui le porteront. Rien n’est encore décidé pour l’instant. Si c’est à moi de le porter, je prendrai mes responsabilités, je prends les choses avec sérieux.
On attend aussi de voir ce qu’il sortira des différents congrès du PS, du PC et des Verts. Donc le calendrier pourrait s’accélérer au printemps, quand tous ces événements seront passés. On y verra plus clair. On travaille en tout cas sur un projet pour une alternative à Hélène Geoffroy à Vaulx-en-Velin, une maire qui selon moi, mène une politique de droite.
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