Ils et elles ont fait les beaux jours de la scène politique lyonnaise pendant une, deux ou trois décennies. Et puis, ils ont tiré leur révérence. Par choix personnel, battu ou condamné par la justice. Ils ont rebondi dans le monde de l’entreprise, dans l’humanitaire ou le secteur public. Lyon Décideurs leur consacre son dossier ce mois-ci.
À une exception près, ils n’envisagent pas de revenir en politique, heureux de leur nouvelle vie qui leur laisse des week-ends tranquilles, pas mécontents d’en avoir fini avec un monde impitoyable, ne connaissant que les rapports de force et ne regardant que rarement au-delà de la prochaine élection.
Pas question pour autant de « cracher dans la soupe » comme l’explique Michel Havard, l’ancien leader de la droite à Lyon. Il ne renie rien de son passé d’élu et loue, comme d’autres, l’engagement des élus locaux et leur dévouement au service de l’intérêt général. Reste l’éternelle question du statut de l’élu local évoqué depuis les années 80 mais jamais mis en œuvre.
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Les parlementaires et maires de grandes villes sont correctement rémunérés, mais que dire des maires de plus petites communes sur la brèche à tout moment, sans bénéficier d’une rémunération qui prenne en compte leur engagement.
Sans compter qu’élection après élection, les vocations se font de plus en plus rares. Ce n’est pas tant pour les scrutins nationaux que la question se pose que pour les élections locales. La vie de la cité mérite d’avoir des élus représentatifs de l’ensemble de la population, toutes tranches d’âge et tous secteurs confondus. Il est vrai que le spectacle de l’Assemblée nationale de ces derniers mois n’incite pas vraiment à l’engagement. Et pourtant, comment se plaindre si l’on refuse de s’engager comme l’explique Juliette Jarry ?
Le monde politique a besoin de se régénérer et de ne pas fonctionner en vase clos autour de professionnels de la politique. Si l’on prend deux de nos anciens Premiers ministres – Gabriel Attal, 35 ans, et Michel Barnier, 73 ans — ont-ils connu, dans leur carrière, un autre monde que celui de la politique ? Quelques stages en entreprises ne feraient pas de mal.
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