Azouz Begag est un « homme libre ». Et l’auteur du Gone du Chaâba, ancien ministre délégué à la Promotion de l’égalité des chances sous Jacques Chirac et Dominique de Villepin (2005-2007) aime le clamer haut et fort, comme pour mieux narguer « les Nicolas Sarkozy, Brice Hortefeux ou Claude Guéant », empêtrés aujourd’hui dans des affaires judiciaires, avec qui ses relations ont toujours été frigorifiques.
« J’ai dû redoubler d’énergie après la fin de ma carrière politique pour restaurer mon image d’écrivain libre et indépendant »
Sorti du jeu politique après les régionales de 2010 et ses timides 4,33 % au premier tour, sous l’étiquette MoDem, celui qui se rêvait un temps maire de Lyon s’est depuis recentré sur sa passion première : l’écriture. « La politique, c’est un métier qui use beaucoup. J’avais perdu l’énergie. J’ai choisi d’aller vers l’option qui me régénère, me transporte, m’élève, et m’apporte encore plus d’adrénaline », indique l’écrivain, depuis son appartement près de la Guillotière, avec vue sur le mont Blanc les jours de beaux temps.
Invité par des universités japonaises
Avec plus de 75 romans et essais au compteur, et deux prochaines sorties prévues pour mars 2025 et début 2026, Azouz Begag (68 ans) partage désormais son temps entre son quartier de toujours et son pied à terre sur la Costa Brava, en Espagne. « J’ai dû redoubler d’énergie après la fin de ma carrière politique pour restaurer mon image d’écrivain libre et indépendant, mais je vis aujourd’hui la vie que je voulais vivre. Quelle chance ! »
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Dans ses écrits, l’auteur aborde des thèmes qui lui sont chers, jamais trop éloignés des débats politiques. Azouz Begag fait ainsi la tournée des collèges et lycées du pays pour évoquer son ouvrage Né pour partir écrit avec Mamadou Sow, qui raconte le parcours de ce jeune migrant africain depuis son village de Guinée jusqu’à Lyon. « Grâce à ce livre, son OQTF a été annulée et sa situation a été régularisée. C’est un vrai bonheur de se sentir écrivain utile », se réjouit l’ancien ministre, qui livre également son regard sur la politique française dans une chronique pour le site Arab News.
Le Lyonnais doit aussi partir au Japon en mai prochain. « Le Gone du Chaâba vient d’être traduit en japonais, donc on m’invite pour des conférences dans les universités de Tokyo, Osaka, Kobe et Hiroshima. Des étudiants japonais vont faire connaissance avec Lyon, Villeurbanne et la Feyssine. C’est magnifique ! »
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