Michel Havard, après la course à la Mairie, un nouveau canal chez Suez

Il passe ses semaines dans son bureau parisien et sur le terrain, en déplacement, et rentre chaque week-end en région lyonnaise. Dans la froideur de ce jeudi soir de janvier, Michel Havard prend la pose au sortir du TGV dans les couloirs du nouvel hôtel Pullman collé à la gare de la Part-Dieu.

Après avoir exercé des responsabilités chez Suez Auvergne-Rhône-Alpes, l’ancien leader de la droite lyonnaise, battu par Gérard Collomb lors des municipales de 2014 et député de la 1^re circonscription du Rhône (2007-2012), exerce désormais comme directeur du développement et des projets chez Suez Eau France (2,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires). « J’ai la responsabilité du renouvellement de nos contrats et l’objectif d’en gagner de nouveaux sur la concurrence. »

Une nouvelle vie professionnelle qui le passionne : « Je travaille en lien avec la recherche, l’innovation et la direction du développement durable pour imaginer les solutions de demain, celles que nous proposerons aux collectivités pour répondre aux grands enjeux environnementaux. »

Spécialisé dans les questions environnementales

Arrivé dans le monde politique grâce au soutien du député européen Henry Chabert, qui lui met le pied à l’étrier, il est d’abord élu conseiller municipal du 5^e arrondissement en 1995. Le début de 25 années sur la scène politique lyonnaise avec une phase montante – élu au conseil général (2004), au conseil municipal (2008) et comme député de la 1^re circonscription (2007) – suivie d’une période plus difficile, après la défaite de Nicolas Sarkozy à la présidentielle de 2012.

« Aujourd’hui, j’apprécie d’avoir des week-ends de deux jours et de pouvoir profiter de ma famille »

« J’avais alors envie de retrouver le monde de l’entreprise, donc, dès 2015, j’ai pris la direction du développement d’une PME lyonnaise, Biloba Environnement, spécialisée dans la conception et la construction de conteneurs à déchets. » Sensibilisé de tout temps aux questions environnementales, il rejoint en juillet 2017 le groupe Suez, dans lequel il avait déjà travaillé avant son élection au Palais Bourbon (au sein de la filiale Degrémont), et siège alors comme non-inscrit à la Ville de Lyon comme à la Métropole.

Une première prise de recul avant son choix, mûri dès 2019, de ne pas rempiler aux métropolitaines et municipales de 2020. « Une décision vraiment personnelle que je ne regrette pas », pose Michel Havard. Cinq ans après ce retrait de la vie politique, sa position n’a pas bougé d’un iota.

L’hypothèse d’un retour en politique est bien vite balayée : « Clairement non, ni à Lyon ni ailleurs ! J’ai beaucoup de respect pour les élus locaux dont je connais la passion et les sacrifices, qu’ils doivent tous faire au détriment de leur vie personnelle. Aujourd’hui, j’aime énormément mon métier. Et j’apprécie aussi d’avoir des week-ends de deux jours et de pouvoir profiter de ma famille. Ma vie politique est derrière moi ! »

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