Nora Berra, la santé avant tout

« Lorsqu’on a été ministre et qu’on a porté des politiques publiques, on porte cela à vie, ça fait partie de vous. » Secrétaire d’État chargée des Aînés, puis de la Santé dans le gouvernement de François Fillon entre 2009 et 2012, Nora Berra garde un regard attendri sur ses trois années ministérielles, marquées par le lancement de divers plans de santé publique, la création de la Journée nationale des aidants, mais aussi par les scandales du Mediator et des prothèses PIP.

« On me sollicite pour participer à des conférences partout dans le monde »

L’ancienne eurodéputée (2012-2014) et élue (UMP) à la Ville de Lyon (2008-2020), un temps pressentie pour affronter Gérard Collomb en 2014, s’est retirée de la vie politique en 2021, après un dernier mandat au conseil régional. « Je faisais partie d’une droite moderne et humaniste, donc la dérive très droitière chez les LR m’a beaucoup inconfortée. Je me suis interrogée sur ma place dans le débat public et j’ai décidé de prendre du recul », indique l’ancienne élue, qui avait publiquement soutenu Emmanuel Macron en 2022.

Des activités multiples dans la santé

Ancienne médecin du sida à l’Hôpital Édouard-Herriot, puis consultante pour les laboratoires Boehringer Ingelheim, Bristol-Myers Squibb et Sanofi Pasteur-MSD, Nora Berra reste aujourd’hui profondément impliquée dans la santé publique. « J’ai cette expérience de médecin, ministre et députée européenne. Donc on me sollicite pour participer à des conférences partout dans le monde », soutient celle qui prend également part à de nombreuses réunions au Médipôle, au Vinatier, ou avec les responsables des Hospices civils de Lyon et de l’Agence régionale de santé. 

« Je fais aussi du conseil pour des start-up, j’accompagne des projets innovants en fonction de leur impact positif sur le système de santé. » Particulièrement investie sur les questions liées au vieillissement, ou à la santé mentale, elle a cofondé l’Union for Global Health en 2021, fondation née de la vision conjointe d’anciens ministres de la Santé de pays d’Afrique et de France, pour « rassembler et faire travailler des experts autour d’une approche renouvelée de la santé mondiale ». « Je suis donc extrêmement occupée et concentrée sur beaucoup de dossiers, mais je ne ferme pas non plus la porte à un futur retour en politique… »

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