Elliott Aubin, sur les plaines de la Bretagne armoricaine

Pour retrouver la trace d’Elliott Aubin, il faut mettre le cap à l’ouest vers les Côtes-d’Armor et la baie de Saint-Brieuc. L’ancien porte-parole des Insoumis dans le Rhône et adjoint de Nathalie Perrin-Gilbert dans le 1^er arrondissement, entre 2014 et 2020, s’est installé sur les bords de la Manche au début de l’année 2022. « J’ai toujours rêvé de venir vivre en Bretagne, au bord de l’eau. Et j’ai finalement décidé de franchir le pas », concède-t-il.

« La politique peut avoir un caractère brutal dans sa pratique »

Ancien chroniqueur du Petit Bulletin à Lyon, entre 2018 et 2020, il dirige depuis maintenant quatre ans l’Atelier du récit, son agence spécialisée dans la communication éditoriale, la stratégie narrative et l’édition. « Je travaille pour des agences de communication, des acteurs culturels et associations, ou des porteurs de projets qui lancent leur activité. On définit ensemble une stratégie de communication, une ligne éditoriale et l’histoire qu’ils vont raconter. »

« Voir d’autres choses sur le plan professionnel »

Retiré de la vie politique à 25 ans – après avoir construit très tôt son engagement derrière Jean-Luc Mélenchon –, Elliott Aubin est forcément l’un des plus jeunes retraités de la politique lyonnaise. « Je n’avais pas envie de m’enfermer dans une carrière d’élu et d’enchaîner sur un second mandat. Je voulais voir d’autres choses sur le plan professionnel. D’autant que la politique peut avoir un caractère brutal dans sa pratique. Tout élu ou militant en fait le constat en entrant dans l’arène », avance celui qui est aussi intervenant en communication dans deux écoles de commerce de Rennes et Saint-Brieuc.

Jeune trentenaire, Elliott Aubin travaille en parallèle sur la mise en place d’un micromédia nommé Mise en récit, alimenté prochainement d’entretiens avec des acteurs de la cité, des artistes et des intellectuels autour du storytelling et des mécaniques de récit. « Autant vous dire que je regarde la politique lyonnaise de très loin. J’ai quitté ce monde, je n’appartiens plus à aucun parti et je ne m’imagine pas du tout revenir. J’ai fait le choix de la nuance. »

Battu par Thomas Rudigoz au second tour des législatives de 2017 avec l’étiquette LFI, il a tout de même vu l’insoumise Anaïs Belouassa-Chérifi l’emporter l’été dernier face au même candidat dans la 1^re circonscription du Rhône. « Je lui souhaite beaucoup de réussite. Je suis très fier du travail que nous avons accompli, notamment en 2017. On a sans doute pu commencer à préparer le terrain pour la suite. »

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