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C’est presque un comble. Le militant écologiste de la première heure, figure médiatique de l’écologie lyonnaise Étienne Tête, n’a jamais été aussi peu vu ni entendu dans les médias que depuis que les Verts sont au pouvoir à Lyon. « Peut-être qu’il fallait que je parte pour que tout aille bien pour le parti », s’esclaffe l’ancien adjoint de Gérard Collomb à la Ville (2001-2009), chargé notamment des Travaux, des marchés publics et des affaires juridiques.
« Comme je suis un homme curieux, j’ai des tas de dossiers très différents »
Après 37 années en politique à Caluire, la Courly ou la Région, Étienne Tête s’est retiré en 2020, après un dernier mandat comme conseiller municipal du 4e arrondissement. Avec sans doute un seul regret, « celui de n’avoir jamais eu l’occasion d’être parlementaire ». « Je soutiens aujourd’hui les écologistes lyonnais, même si je ne connais que très peu Grégory Doucet et que je trouve qu’il y a certains ratés depuis 2020 », narre le fervent opposant du projet Grand Stade, porté par Jean-Michel Aulas et Gérard Collomb, contre lequel il a multiplié les recours en justice.
La défense d’associations environnementales
Ancien gynécologue-obstétricien à l’hôpital Saint-Joseph, Étienne Tête a délaissé aujourd’hui la blouse pour la robe d’avocat. « J’ai commencé mon aventure politique en défendant des associations de l’environnement qui ne trouvaient pas d’avocat. J’ai déposé des recours contre plusieurs projets, jusqu’au jour où mon ami Raphaël Romi m’a convaincu de passer un diplôme de droit. »
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Grâce à ce diplôme, l’élu, évincé de l’exécutif par Gérard Collomb suite au dossier Grand Stade, s’inscrit au barreau de Lyon. « Ça avait un peu fait jaser à l’époque, mais c’était une pirouette envers Collomb. Il me vire à cause du stade, mais je reviens sur le dossier en portant la robe noire, et en assurant la défense d’associations qui n’avaient pas les moyens de lutter. »
Quinze ans après ces passes d’armes, Étienne Tête déclare n’avoir jamais mis les pieds au Groupama Stadium depuis sa sortie de terre en 2016. À 69 ans, il porte toujours la robe, et reçoit dans son cabinet du cours de la Liberté, à seulement 300 mètres… du domicile de Jean-Michel Aulas. « Je m’occupe aujourd’hui d’affaires environnementales, je défends des associations. Mais comme je suis un homme curieux, j’ai des tas de dossiers très différents. J’adore la nouveauté, la phase de recherche dans les dossiers, le fait d’être à l’affût des moindres pièces… Cela ne m’a jamais quitté ! »
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