Son engagement pour la gastronomie responsable puise ses racines dans la douleur d’une expérience personnelle. « Mon père était agriculteur, et il est décédé d’un cancer à cause des produits phytosanitaires », raconte Marie-Odile Fondeur, à la tête, aujourd’hui, de la Fondation pour la cuisine durable.
L’ancienne directrice du Sirha, élue à la Ville de Lyon de 2001 à 2020, est ainsi désormais chargée de « montrer le chemin vers une cuisine bonne pour l’environnement et pour la santé », toujours sous la houlette d’Olivier Ginon, son patron de toujours.
« En politique, on prend des coups durs… mais cela forge »
De nouvelles responsabilités, comme pour mieux faire passer son éviction de la direction du Sirha en 2023. « Je venais d’avoir 65 ans et on m’a fait comprendre qu’il était temps de quitter la maison », indique-t-elle. Avec cette nouvelle fondation qu’elle fait grandir seule à la barre, elle organise chaque année le premier Concours de la cuisine durable, en partenariat avec Christian Têtedoie en 2023 et Mauro Colagreco en 2024.
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Fière de son passé politique
La tâche est forcément moins chronophage que la direction d’un salon international. De quoi lui laisser aussi le temps de s’adonner à sa nouvelle passion : la peinture. « Avant, je n’avais pas le temps, mais maintenant, je me suis mise à l’aquarelle. Ça m’a beaucoup aidée à tourner la page, car les changements de vie sont des étapes qui ne sont pas toujours faciles à traverser », confie-t-elle.
Ancienne adjointe de Gérard Collomb au Commerce et à l’artisanat entre 2008 et 2014, Marie-Odile Fondeur garde un souvenir ému de ses années passées aux côtés de l’ancien maire de Lyon. « Il m’avait dit en 2008 qu’il voulait s’appuyer sur des personnes issues de la société civile. Et mon point fort, grâce au Salon des métiers de bouche, c’était évidemment le commerce et l’artisanat », renseigne l’ex-élue notamment à l’origine des terrasses sur stationnement, mises en place sous son initiative dans les années 2000.
Cette double casquette Sirha-Ville de Lyon lui a d’ailleurs parfois valu quelques critiques entre Rhône et Saône. « En politique, on prend des coups durs… mais cela forge », assure-t-elle aujourd’hui, fière d’avoir pu s’imposer dans un univers alors largement dominé par les hommes.
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