Michel Noir, le début d’une troisième vie

« Je suis obsédé par le fait qu’on ait aujourd’hui 15 % d’échec scolaire dans le pays. On alimente ainsi les violences. Nous sommes en alerte rouge. » À travers l’écriture et le théâtre, Michel Noir se focalise désormais sur son obsession de la réussite scolaire.

L’été dernier, il avouait en publiant Les Chemises bleues d’Oppède-le-Vieux qu’il est « difficile de se remettre à la table d’écriture ». Aujourd’hui, après avoir ajouté une pièce de théâtre jouée au Radiant en décembre, il est un auteur épanoui, même si l’écriture n’a rien de nouveau pour lui.

« La retraite est un danger majeur pour le cerveau »

L’occasion de faire passer quelques messages essentiels sur la réussite scolaire et sur le rôle de la culture pour aider les jeunes de banlieue à s’en sortir.

« Mieux vaut perdre une élection que perdre son âme »

De sa carrière politique, il rappelle qu’à l’origine de son engagement, il y a la déportation de son père à Mauthausen et son éternel combat contre l’extrême droite, symbolisé par le fameux « mieux vaut perdre une élection que perdre son âme », publié dans une tribune du journal Le Monde en 1987.

Élu sans discontinuer pendant 20 années, dont six passées dans le fauteuil de maire de Lyon (1989-1995), l’ancien député (1978-1997) et ministre du Commerce extérieur (1986-1988) quitte l’arène politique contraint et forcé, à la suite de l’affaire Botton. « Cela reste comme un drame familial et qui a bousillé la vie de notre fille », déclare sobrement l’ancien maire de Lyon.

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Et c’est ainsi qu’il retournera à la faculté à plus de 50 ans, se passionnant pour les sciences cognitives, l’étude du cerveau et les bienfaits de la pratique du jeu d’échecs chez les enfants. Avec, à la clé, la création de SBT (Scientific Brain Training) doté d’un joli tour de table, parachevé par une introduction en bourse et une croissance régulière.

Michel Noir passe le relais à ses managers voici quelques années. Mais certainement pas pour prendre sa retraite… « La retraite est un danger majeur pour le cerveau », sourit le docteur en sciences de l’éducation, à l’aube de sa troisième vie.

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