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Il est parfois difficile de suivre Clara Pichon. D’abord parce que la jeune femme de 27 ans est capable de boucler un Ironman (3,8 kilomètres de natation, 180 kilomètres de vélo et 42 kilomètres de course à pied) en moins de 13 heures, mais aussi car la Lyonnaise fourmille de projets et d’idées.
Après cinq années passées dans l’univers du chocolat avec sa marque Chocolats Pichon, la dirigeante, aussi créatrice de contenus suivie par plus de 170 000 abonnés sur Instagram, lance début mars la plateforme Koacher, avec son associé Hugo Monnet.
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« L’idée, c’est de relier des professionnels du sport (des coachs, des salles ou des espaces) avec des personnes qui veulent être accompagnées pour progresser. Il n’y a pas de plateforme dédiée au coaching sportif, donc on se lance », développe la chef d’entreprise, qui devrait largement communiquer sur le prochain lancement de l’entreprise sur Instagram.
« Les réseaux sont très importants pour faire connaître et développer une marque. Je ne l’ai peut-être pas assez fait avec les Chocolats Pichon, mais j’étais plus jeune et j’avais le syndrome de l’imposteur. »
Moderniser le monde du chocolat
La Lyonnaise s’était lancée dans cette première aventure entrepreneuriale à 22 ans, fin 2020, en plein second confinement. « J’étais étudiante en master de finances à la Sorbonne, en alternance chez Deloitte et j’ai fait un petit burn-out. Je voulais travailler pour moi-même donc j’ai lancé ma marque. »
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La jeune dirigeante souhaite moderniser le monde du chocolat. Elle travaille sur des tablettes triangulaires et multicolores, avec des saveurs nouvelles type yuzu, spéculoos, mojito, pistache ou praline rose. « La première année, on fait 50 000 euros d’activité. C’est très excitant même si, avec les charges, ce n’était pas suffisant pour se payer… »
Jeune, dynamique et novatrice, Clara Pichon signe alors des apparitions médiatiques remarquées sur BFM Business, France 3 ou M6. Elle est même interrogée par un média américain en marge du Salon du Chocolat, et fabrique une robe en chocolat pour la miss Rhône-Alpes Esther Coutin.
« J’ai bien en tête toutes les erreurs que j’ai pu commettre dans ma première boîte pour ne pas les reproduire aujourd’hui. »
Fin 2023, les Chocolats Pichon s’invitent sur l’avenue des Champs-Élysées à Paris, dans la Halle 66, une galerie qui se rêvait en temple du goût à la française. Mais l’aventure, plombée par des travaux incessants, tourne court. « J’ai pu ouvrir une deuxième boutique au sein du village Saint-Honoré dans le 1er arrondissement de Paris, mais j’ai fini par la fermer en mars dernier. »
Un Ironman et le rebond sur Instagram
La dirigeante s’essouffle. Elle s’investit dans le sport, gravit le Mont-Blanc et décide, au printemps 2024, de documenter sa vie de sportive amateur sur les réseaux. « J’étais perdue avec les Chocolats, donc je me suis lancée dans la création de contenus en racontant ma préparation pour l’Ironman de Nice, et ça a très vite pris. »
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Avec aujourd’hui 173 000 abonnés, Clara Pichon, qui a aussi donné des cours en gestion des entreprises et des administrations à l’université Lyon 2, prête ainsi chaque mois son image à des marques spécialisées dans le sport.
« Ça me permet de vivre de ma passion, tout en prenant du recul sur ma première entreprise que j’aimerais céder d’ici cet été. Je vais m’investir en parallèle à fond dans le projet Koacher, en charge des parties marketing, communication et partenariats. J’ai bien en tête toutes les erreurs que j’ai pu commettre dans ma première boîte pour ne pas les reproduire aujourd’hui. »
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Le 22 juin prochain, elle prendra le départ de son deuxième Ironman aux Sables-d’Olonne : « J’espère passer sous la barre des 12 heures. Finalement, l’Ironman, c’est un peu comme l’entrepreneuriat. On a d’abord l’impression d’être face à une montagne, mais on arrive petit à petit à gravir des échelons, progresser et on comprend alors que rien n’est impossible. »
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