Le nouveau budget de la Métropole crée des tensions. Face à un contexte « contraint, marqué par un cumul d’incertitudes », une prévision de 3,9 milliards d’euros, en baisse de 13 millions par rapport à 2024, sera soumise au vote du Conseil métropolitain le lundi 17 mars.
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Parmi les mesures envisagées pour renflouer les caisses, une décision fait particulièrement grincer des dents à la CPME : l’augmentation de 6 % de la Cotisation Foncière des Entreprises (CFE), un impôt calculé à partir de la valeur locative des biens immobiliers utilisés pour l’activité professionnelle qui passerait de 28,62 % en 2024 à 30,34 % pour 2025.
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« Les entreprises du territoire ne peuvent pas être la variable d’ajustement budgétaire de la Métropole », déclare l’organisation dans un communiqué publié ce vendredi.
« Il faut que chacun garde le cap »
Le cri d’alerte de la CPME arriverait toutefois un peu tard, selon le président de la Métropole, Bruno Bernard. « J’ai eu son président, Franck Morize, au téléphone hier, je connaissais sa position. D’abord, il faut dire que ce choix, on l’avait fait en septembre, et j’avais moi-même prévenu la CPME et la CCI. Donc ça date d’il y a six mois. On peut réagir deux jours avant le vote, ou on peut venir échanger avant quand on a un point de vue à faire valoir », répond-il.
Cette augmentation de la CFE représenterait, selon Bruno Bernard, un impact positif de 15 millions d’euros pour les finances de la Métropole. « C’est une recette qui compte, compte tenu des difficultés auxquelles nous faisons face », justifie-t-il, en défendant un taux qui reste, selon lui, raisonnable comparé à d’autres agglomérations comme Toulouse, où il atteint 36 %. « Ce n’est pas une augmentation faramineuse ».
Un gain non négligeable pour les recettes publiques, et peu visible pour les entreprises, selon le président de la Métropole. « La médiane de CFE payée, c’est 600 euros par entreprise. Donc pour la plupart, cela représentera 40 à 50 euros de charge supplémentaire par an. Je comprends que les entreprises ne veulent jamais payer plus de charges, mais il faut que chacun garde le cap », souligne Bruno Bernard.
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