Avec sa plateforme permettant de stocker, organiser, gérer et distribuer les médias numériques des entreprises (photos, vidéos ou encore bannières marketing) Scaleflex a su séduire une clientèle nationale et internationale depuis son siège dans le 3ᵉ arrondissement de Lyon. Leclerc, Michelin, SeLoger, Hyundai, Rakuten… Plus de 1 300 marques mondiales figurent aujourd’hui dans le portfolio de l’entreprise.
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« Les sites de stockage comme Dropbox et Google Drive ne facilitent pas la recherche des ressources digitales. Nous, on propose une solution DAM (Digital Asset Management) qui grâce aux métadonnées et aux tags permet de retrouver plus facilement les fichiers », explique Emil Novakov, qui a fondé Scaleflex aux côtés de Julian De Maestri en 2016.
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En télétravail dans ses débuts, la société s’installe à Lyon en 2021, avant d’ouvrir deux autres bureaux : à Paris et à Sofia, en Bulgarie, pays d’origine d’Emil Novakov. À l’image de son fondateur (issu d’une famille bulgare, scolarisé entre la France et l’Allemagne et ayant vécu dans sept pays) Scaleflex a, dès ses débuts, affiché un ADN international, avec aujourd’hui 70 collaborateurs répartis dans 14 pays.
De Cloud Image à Scaleflex
C’est alors qu’il travaillait en Allemagne en tant qu’ingénieur commercial pour VMware qu’en 2016, Julian De Maestri, un ami rencontré durant ses années d’études à Paris, lui propose de le rejoindre dans la création de sa startup Cloud Image, spécialisée dans la compression et l’optimisation d’images pour le web.
Rapidement, les marques s’intéressent à ce produit, encore peu exploité à l’époque. « SeLoger nous a contactés, et c’est ce qui m’a fait croire en ce projet. Nous avons eu l’opportunité de reproduire ce que nous avions fait avec eux pour de nombreux autres sites d’e-commerce, d’immobilier, de voyage… Tous ceux qui utilisaient des images avaient besoin d’une solution comme la nôtre », raconte Emil Novakov.
Les résultats ne tardent pas : en trois ans, l’entreprise atteint un chiffre d’affaires d’un million d’euros et séduit plus de 200 clients dans 55 pays. Se pose alors la question : quoi faire de plus ? « On voulait apporter plus de valeur. Nous avons donc consulté nos clients, qui nous ont dit qu’ils aimeraient aussi pouvoir stocker leurs ressources visuelles. C’est ainsi que nous avons élargi notre offre et changé notre nom pour Scaleflex », explique-t-il.
« On veut continuer à investir dans la région »
Cependant, malgré le succès de Cloud Image, la route a été plus raide pour Scaleflex. « On s’est rendu compte que c’était plus difficile à vendre. Il y avait plus d’une cinquantaine d’acteurs proposant des plateformes de gestion des données numériques : le marché est très concurrentiel. » Face à cela, il a fallu se démarquer : « En 2024, nous avons décidé de nous concentrer sur l’e-commerce et l’immobilier, car nous connaissons bien leurs problématiques. »
Mais se différencier n’est pas leur seul défi, dans un environnement français et européen qui n’est pas toujours favorable pour l’entrepreneuriat : « Les investisseurs sont prudents et la concurrence importante. » Malgré ces obstacles, l’entreprise compte bien rester ancrée à Lyon : « Nous voulons continuer à investir dans la région, car il y a de très bons profils et elle est très bien connectée, que ce soit en train ou en avion. »
Et cette volonté de s’implanter durablement à Lyon se concrétise. « Nous sommes à la recherche de nouveaux bureaux pour quitter notre espace de coworking du 3ᵉ arrondissement. » De nouveaux locaux d’où Scaleflex espère accélérer son développement : « Nous visons un chiffre d’affaires de 4 millions d’euros d’ici la fin de l’année, puis l’objectif est de le doubler tous les deux ans », ambitionnent les fondateurs.
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