LE MENSUEL DES POUVOIRS LYONNAIS

Municipales 2026 : Pierre Oliver cherche la parade face à Jean-Michel Aulas

accès libre

Officiellement candidat aux municipales de 2026 depuis ce mardi, Pierre Oliver essaye de se démarquer dans l’opposition et entretient le flou à l’égard de Jean-Michel Aulas.

Face à l’irruption de Jean-Michel Aulas dans le paysage politique des municipales 2026 à Lyon, les différentes oppositions jouent chacune leur partition. Cherchant à se démarquer de ceux qui, à droite et au centre, se rallient déjà à l’ex-président de l’OL, Pierre Oliver (LR), désormais candidat officiel, entretient une certaine ambiguïté sur une possible alliance, et montre du muscle dans ces prémices de campagne.

➔ À lire aussi : Municipales 2026 : Comment Jean-Michel Aulas se prépare en coulisse

« Toute candidature de témoignage nous emmènera dans le mur. Les autres ne parlent que de personnes, d’individualités. Tout le monde se réveille aujourd’hui. Je suis heureux de les entendre, mais pourquoi ne sont-ils pas venus avant ? », déclare le maire du 2ᵉ arrondissement, Pierre Oliver. Il reconnaît néanmoins sa proximité avec l’ex président de l’OL, qui, selon lui, « n’est pas un candidat de témoignage et est celui avec qui j’ai le plus d’échanges, et avec qui ils se passent le mieux ».

Envie de ne rien rater sur l'actualité des décideurs lyonnais ? Inscrivez-vous à notre newsletter gratuitement.

Plusieurs cartes en main

Le président du groupe des élus LR à la Ville de Lyon semble ne pas renoncer à son rêve de briguer la mairie de Lyon, une ambition qu’il exprime depuis 2021. « Depuis que je suis gamin, je souhaite être élu. Mais il faut savoir attendre le bon moment et un certain alignement des planètes », déclarait-il il y a quatre ans.

Si, il y a quelques mois, il pouvait croire que les astres commençaient à s’aligner pour lui, la météorite Aulas a changé la donne. Incontestablement, Pierre Oliver est déstabilisé dans sa stratégie…

Difficile pour lui de voir ses rivaux à droite et au centre négocier ouvertement avec JMA et d’accepter d’être traité sur un pied d’égalité avec un Emmanuel Imberton, Béatrice de Montille, Christophe Marguin ou Thomas Rudigoz. Difficile aussi de s’opposer frontalement à l’ancien patron de l’OL, sachant qu’ils sont d’accord sur le fond.

➔ À lire aussi : Municipales 2026 : vingt-neuf élus s’unissent derrière Pierre Oliver

Alors, il tente de faire preuve de puissance pour garder deux fers au feu : maintenir une longueur d’avance sur ses concurrents au cas où Jean-Michel Aulas renoncerait finalement à se lancer, tout en se plaçant en position de force pour négocier son ralliement dans les meilleures conditions si ce dernier confirme sa candidature. À la clé, il pourrait espérer décrocher un poste de premier adjoint en cas de victoire, plusieurs mairies d’arrondissement au-delà des 2e et 6e, ainsi que des postes d’adjoints stratégiques.

En résumé, Pierre Oliver cherche la parade face à l’entrepreneur lyonnais. À l’instant, il ne l’a pas encore trouvée. Sa stratégie reste confuse. Il suffisait de le voir mal à l’aise sur le plateau de BFM Lyon la semaine dernière, jetant un regard sur une fiche annotée de quelques éléments de langage, ce qui ne lui ressemble pas habituellement. Sans parler de son annonce officielle de candidature qui fait pschitt puisqu’annoncée dans un quotidien régional, quelques heures avant une conférence de presse sous embargo…

Merci d’avoir lu cet article ! Si vous avez un peu de temps, nous aimerions avoir votre avis pour nous améliorer. Pour ce faire, vous pouvez répondre anonymement à ce questionnaire ou nous envoyer un émail à [email protected]. Merci beaucoup !

Les commentaires sont réservés aux abonnés de Lyon Décideurs. Connectez-vous ou abonnez-vous pour participer.

dans la même catégorie
Articles les plus lus
Consent choices