Michel Spagnol, le prisme musical

C’est devenu un rendez-vous incontournable de la vie du Prisme. Tous les ans au mois d’avril, l’influent club de dirigeants du 6e arrondissement organise une soirée-concert. Sur scène, des adhérents chefs d’entreprise prennent le micro pour chanter un morceau de leur choix, accompagnés par les M’s and the band.

Un groupe qui compte dans ses rangs, à la guitare ou au piano, Michel Spagnol, le vibrionnant ancien patron du groupe pharmaceutique lyonnais Novasep (qu’il a revendu en 2021), reconverti en investisseur dans la santé.

« On joue du Brassens, du Cabrel ou des morceaux plus rock », rapporte Michel Spagnol, entouré de l’expert en renseignement commercial et en intelligence économique Michel Besson au chant (le deuxième Michel des M’s and the band), du président de l’assureur Alptis Jean-Paul Babey à la basse, du directeur régional d’Heppner, Pierre Inizan, à la guitare et du patron des Aéroports de Lyon, Cédric Fechter à la batterie.

Avec, parmi les chanteurs guest-stars de ces soirées aux Prisme, la présidente de Thimonnier, Sylvie Guinard, ou encore du dirigeant des Chocolats Voisin Franck Boucaud-Maitre. « On fait deux ou trois répétitions par mois avec le groupe, et c’est toujours de très bons moments. Je prends autant de plaisir à répéter que lorsque nous sommes sur scène, même si nous aimerions jouer plus d’une fois par an devant du public. Donc on a prévu de faire bientôt une démo pour pouvoir présenter ce que l’on fait », rapporte Michel Spagnol, qui cite Eric Clapton, Led Zeppelin, Joe Bonamassa, Téléphone et plein d’autres comme ses sommets musicaux.

Formation classique, puis virage rock

Sa formation musicale débute à l’âge de 8 ans, avec du solfège puis des cours de piano au conservatoire classique de Genève (il a grandi en Haute-Savoie). Coup de cœur pour Bach (« C’est une musique mécanique, apparemment tous les scientifiques aiment Bach », rigole-t-il.).

Puis virage rock au début des années 80, lorsqu’il part en Californie suivre ses brillantes études à l’Université de Stanford pour valider son master puis son doctorat en chimie. « On avait monté un groupe avec mes colocataires qui étaient tous musiciens. Il manquait un guitariste, donc je me suis mis à la guitare en total autodidacte. On jouait du rock blues dans des bars de la ville », rembobine Michel Spagnol avec une pointe de nostalgie.

Il a ensuite laissé tomber les concerts dans les bars, mais jamais sa guitare ni son piano. « Il n’y a pas un jour où je ne joue pas de la musique. À l’époque où je voyageais beaucoup, j’avais même des instruments pliables », raconte-t-il.

D’ailleurs, les salariés de Novasep n’étaient pas étonnés de voir le big boss gratter sa guitare entre midi et deux dans son bureau. « C’était une sorte de rituel. Mon moment relax, détente, où j’oublie les problèmes du jour », détaille le dirigeant qui n’a pas gardé sa passion de la musique pour lui.

Il avait ainsi proposé à ses collaborateurs d’établir le top 5 de leurs chansons préférés, avec les réponses à disposition des collègues. « Cela a donné de vrais sujets de discussions : « tiens, je ne savais pas que tu aimais ça toi aussi ! », « pourquoi tu as mis cette chanson ? »… Un vrai team building ! », rapporte Michel Spagnol, qui est également un collectionneur de guitares.

En sa possession, une quinzaine de modèles vintage siglés Fender, Gibson, Martin & Co… « Quand je me déplace dans une ville aux États-Unis pour un colloque par exemple, je fais toujours un tour dans un magasin de guitares », dit-il.

Et, pour boucler la boucle, si Michel Spagnol est surtout un investisseur dans des pépites de la santé, il a aussi prévu de consacrer un petit ticket à sa passion. Pour soutenir, par exemple, un studio d’enregistrement ou un fabricant d’instruments….

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