LE MENSUEL DES POUVOIRS LYONNAIS

Didier Desplanche donne un nouvel élan à l’ECAM LaSalle

Le directeur général de l’ECAM LaSalle, Didier Desplanche, annonce un plan de développement pour l’école d’ingénieurs lyonnaise, qui accueille désormais 2000 étudiants sur son campus de Fourvière.

« On ne va pas se mentir, le monde des écoles d’ingénieurs en France est très concurrentiel », reconnaît-on du côté de l’ECAM LaSalle. Face à ce constat, et à l’aube de son 125e anniversaire, l’école lyonnaise cherche à renforcer son attractivité avec un plan stratégique à horizon 2030.

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Portée par 2 000 étudiants inscrits dans des formations allant du bac +3 au bac +5 dans le domaine de l’ingénierie, l’établissement vise les 2600 apprenants d’ici à cinq ans. Avec une attention particulière portée à l’international, fort d’un cursus en cinq ans en anglais, l’ECAM ambitionne d’atteindre 20 % d’étudiants internationaux, contre 11 % actuellement.

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Dans un secteur de l’ingénierie encore largement masculin, l’établissement souhaite également féminiser davantage son campus de Fourvière. Aujourd’hui composée d’environ 20 % de femmes, ils souhaitent atteindre les 26 % d’ici 2030. Pour y parvenir : le développement de nouvelles formations orientées vers le domaine de la biologie.

Connecter la recherche au secteur privé

Selon Didier Desplanche, directeur général de l’ECAM LaSalle, « une école d’ingénieurs doit être en lien direct avec les entreprises ». L’ECAM, qui finance une partie de ses activités grâce à ses partenariats avec le secteur privé, annonce ainsi un renforcement de ses relations avec le monde professionnel, notamment en matière d’investigation.

Une intensification des travaux de recherche est annoncée, avec 90 % de projets appliqués et en lien direct avec les entreprises. « On ne peut pas se permettre, dans une école comme la nôtre, de développer une recherche déconnectée du monde professionnel. C’est dans notre ADN, et c’est notre voie de survie pour construire une recherche pérenne sur le long terme », reconnaît le directeur général.

Avec aujourd’hui 15 enseignants-chercheurs sur son campus, l’établissement vise à dépasser les 35 d’ici 2030. « Nous n’étions pas forcément les mieux placés. Mais nous avons la volonté de répondre aux exigences des ministères et des réglementations », affirme Didier Desplanche.

Défis financiers

Des ambitions de développement, mais aussi la nécessité de trouver des financements. Avec un projet de réhabilitation du campus, estimé à 10 millions d’euros, notamment à la suite d’un incendie survenu l’été dernier dans l’un de ses bâtiments, l’ECAM cherche à diversifier ses ressources.

Alors que les dons des anciens élèves se font de plus en plus rares, et que les investissements dans les start-up accompagnées par son incubateur TECH360 restent encore peu rentables, l’école doit redoubler d’efforts pour assurer sa pérennité financière. « Notre travail, c’est justement d’aller chercher les ressources. Il y a bien sûr la taxe d’apprentissage, les dons, la recherche… mais il faut faire preuve d’astuce et d’ingéniosité dans tout ce que l’on entreprend. »

Face à ces questionnements, Didier Desplanche souligne « l’agilité de l’école à prendre des décisions rapides pour répondre aux besoins des entreprises ». Puis, tout en restant confiant pour l’avenir de l’ECAM LaSalle, il ajoute : « 2030, c’est loin, mais nous nous préparons dès aujourd’hui ».

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