Julien Narbonne veut refaire briller le Sofitel Lyon Bellecour

Son arrivée à Lyon sonne comme un retour aux sources, au sein d’une maison qu’il a toujours espéré retrouver. Passé en début de carrière par le groupe Sofitel à Paris, Chicago et Miami (entre 2006 et 2011), Julien Narbonne a pris, fin janvier, la direction générale du Sofitel Lyon Bellecour.

Un projet mûri de longue date par cet ancien de l’Institut Vatel et des groupes Hilton, Best Western ou Miramar. « Je savais qu’un jour je reviendrais au sein de la maison Sofitel. J’avais depuis longtemps l’ambition de prendre la tête d’un hôtel du groupe et j’ai tout mis en œuvre pour y parvenir », souligne le directeur de 42 ans, pilier ces huit dernières années du groupe Valotel, un des franchisés historiques d’Accor, basé à Valence et dirigé par Pascal Donat.

Arrivé au Sofitel lors de la traditionnelle soirée de la Chandeleur, l’événement phare de l’établissement des bords du Rhône, Julien Narbonne reprend le flambeau de Vincent Galoche à la tête du premier hôtel 5 étoiles de Lyon.

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« J’intègre un établissement iconique de la place lyonnaise. Tous les Lyonnais que je rencontre depuis trois mois ont une histoire et des souvenirs liés à notre hôtel, c’est assez impressionnant », pose le nouveau directeur du gros cube du quai Gailleton.

Des travaux à hauteur de 1,5 million d’euros pour le Sofitel Lyon Bellecour

Dessiné par l’illustre architecte lyonnais Jacques Perrin-Fayolle dans un style typique de l’urbanisme des années 1970, le Sofitel Lyon Bellecour, sorti de terre en 1969, devrait bénéficier d’un léger rafraîchissement dans les prochains mois.

« Nous avons lancé des travaux à hauteur de 1,5 million d’euros, portés par Accor Invest avec la maison Sofitel, pour améliorer la décoration et l’esthétisme du lieu », indique Julien Narbonne.

Le nouveau directeur va revoir le lounge de l’hôtel avec l’installation d’un piano, d’une bibliothèque et d’une petite terrasse à l’entrée du bâtiment.

« On va tout faire pour que nos clients se sentent bien, avant une rénovation plus complète pour laquelle nous n’avons pas encore de calendrier. Elle viendra, mais c’est une opération qui nécessite encore réflexion et consultation. »

L’événementiel face à la concurrence

À la tête d’un paquebot de 164 chambres et d’une équipe de 135 collaborateurs (pour un chiffre d’affaires annuel d’environ 15 millions d’euros), Julien Narbonne centre sa feuille de route autour des enjeux RSE et compte instaurer une nouvelle dynamique événementielle.

« Nous voulons remettre l’hôtel au centre du village. Nous allons donc organiser de nouveaux rendez-vous comme une soirée de gala, un club de lecture, des soirées pianos et même un mâchon chaque deuxième vendredi du mois », explique le dirigeant.

Des nouveautés pour continuer de rayonner sur la place lyonnaise, où l’offre luxe s’est énormément développée avec l’ouverture de trois hôtels 5 étoiles depuis 2017 (Villa Maïa, InterContinental, Boscolo). « Nous avons chacun nos forces. Au Sofitel, nous avons la chance d’avoir un très bel emplacement, une vue panoramique et notre chef Jérémy Ravier en cuisine (Les 3 Dômes), qui veut obtenir le titre de MOF et que nous accompagnons dans ce sens. »

Et si Taylor Swift ou John Textor optent pour l’InterContinental lors de leurs virées lyonnaises, le Sofitel capte encore une belle partie des clients VIP, à l’image des joueurs de Manchester United début avril. « Le Sofitel, c’est le luxe à la française. Et nous recevons de nombreuses personnalités qui y sont attachées. Mais ce luxe doit rester accessible. C’est la politique de la marque et c’est pour cela que nous sommes en moyenne aux alentours de 250 euros la nuit. »

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