Où manger à Lyon en avril ? Nos recommandations

Déjeuner dans le 6ème

Le Poivron Bleu : Bistrot de quartier haut de gamme

Le Poivron Bleu est un peu comme la quadrature du cercle. Cela n’existe pas. Le chef Julien Panzani (rien à voir avec les raviolis) ne s’est pas inspiré de Tintin et les Oranges bleues, mais d’un morceau de musique qu’il a composé jadis. Un talent musical qui lui évite de payer la Sacem (donc pas de Lady Gaga en fond sonore).

Le chef ne cesse de se renouveler, considérant que si la rivière coule, ce n’est jamais la même eau. De fait, les ardoises un peu partout, sur le trottoir, au mur, et quasiment sur toutes les tables, changent au jour le jour. Vous aurez peu de chance de tomber à nouveau sur la salade de poulet fumé (maison), petit épeautre aux herbes, crémeux carotte-citron-oseille et gros champignon à la grecque. Un menu à 29 euros qui démarre bien.

La longe de cochon cuite à basse température, donc fondante, est posée sur une semoule verte agrémentée de pousses de soja et de chou rouge. Vous retomberez éventuellement sur un dessert qui mériterait de prendre ses habitudes sur l’ardoise, ensemble gastronomique de mousse de lait fermentée sur sablé breton moelleux, sorbet à la pomme verte et à l’estragon, crémeux de chocolat noir à la fleur de sel fumé ceinturé d’un pesto de basilic sucré. Du style.

Les prix : formule à 26 euros. Menu à 29 euros. 12 rue Professeur-Weill. 04 78 24 86 66.

Dîner dans le 6ème

Mertensia : Gastronomie végétale, option poisson

Les choix de noms de restaurants donnent parfois l’impression d’avancer dans un tunnel les yeux bandés. L’obscur Mertensia est pourtant totalement justifié. Il désigne cette plante comestible délivrant un étonnant goût d’huître. C’est exactement le propos de ce restaurant qui exclut la viande pour privilégier le végétal et les produits de la mer (et d’eau douce).

Il remplace, sans expulser les bons souvenirs, le restaurant étoilé Le Passe Temps parti « rastignaquer » à Paris. Le menu unique en huit séquences permet aux végétariens et aux piscivores de progresser de concert dans un menu similaire.

La base est intégralement végétale, le poisson n’est qu’un ajout disponible. Dans un décor dépouillé Japon-Scandinavie, autour d’une cave-armoire vitrée monumentale (quoiqu’encore minimement pourvue), on accède à un parcours démarrant à bas bruit, dans la finesse, par un bouillon à la citronnelle à base de thé et de cardamome, pour prendre petit à petit de l’ampleur jusqu’à des plats très marqués comme des salsifis magnifiés dans tous leurs états : rôtis, en tuiles, en étau entre une crème d’ail, des œufs de truite et la main de Bouddha (un agrume, sorte de cédrat aux saveurs douces d’orange et de citron) et un dessert délicieux à base de carottes caramélisées, fleurs de pensée, mandarine et crème glacée au foin.

Le chef Flavien Guarato propose une visite guidée potagère, japonophile et pleine de surprises : belle expérience.

Les prix : menus soir en 8 séquences à 58 euros (végétal) et 72 euros (marine). 52 rue Tronchet. 04 37 25 97 55.

Merci d’avoir lu cet article ! Si vous avez un peu de temps, nous aimerions avoir votre avis pour nous améliorer. Pour ce faire, vous pouvez répondre anonymement à ce questionnaire ou nous envoyer un émail à [email protected]. Merci beaucoup !