Le renouvellement des Chambres de commerce et d’industrie -CCI- territoriales et régionales interviendra fin 2026. Et celui des Chambres de métiers et de l’artisanat quelques semaines auparavant. La date des élections sera fixée prochainement. Un décalage de quelques semaines, sur début 2027, n’est pas exclu, non plus.
À l’issue de ces élections qui affichent des taux de participation très faibles, les deux présidents de chambre de commerce et d’industrie -Philippe Guérand à la région, Philippe Valentin pour Lyon Métropole Saint-Etienne Roanne- devraient changer. Philippe Guérand est atteint par la limite d’âge (il aura 72 ans fin 2026). Les membres du bureau, y compris le président, ne peuvent pas avoir plus de 70 ans à la date du dernier jour du scrutin.
Habileté et autorité pour Philippe Guérand
Personnage influent s’il en est, Philippe Guérand aura dirigé pendant 10 ans, avec habileté et autorité, la CCI de Région, travaillant en lien étroit, tant avec la préfecture de région qu’avec la région Auvergne-Rhône-Alpes. Il lui reste, quoi qu’il en soit, 18 mois de mandat qu’il compte bien exercer pleinement.
Envie de ne rien rater sur l'actualité des décideurs lyonnais ? Inscrivez-vous à notre newsletter gratuitement.
À Lyon, rien n’est encore tranché. A priori, Philippe Valentin ne devrait pas se représenter, même si certains, en coulisse, le poussent à rempiler. Seule la crainte d’une situation tendue ou pouvant remettre en cause les 2 ou 3 dossiers phares sur lesquels il travaille, pourrait le pousser à revenir sur sa décision.
« C’est une charge très lourde, explique Philippe Valentin. Nous avons affronté la crise des gilets jaunes, le Covid, la réorganisation en profondeur de la Chambre. Fin 2026, j’arriverai à 7 ans à la tête de la Chambre. Vraisemblablement, je m’arrête. Je ne veux pas faire le mandat de trop. Il n’y a que si le contexte était vraiment très compliqué que je pourrais éventuellement revenir sur ma décision ».
En 7 ans, Philippe Valentin s’est imposé comme un rouage essentiel dans les relations entre le monde consulaire et les élus politiques. Non seulement, les CCI ont prouvé leur utilité lors de la crise sanitaire, mais, en plus, Philippe Valentin a su mettre du liant dans des relations pas toujours simples entre les nouveaux exécutifs de la Métropole de Lyon et de la Ville de Lyon et la chambre consulaire.
Thomas San Marco prend de l’épaisseur au sein du bureau
Du côté des organisations patronales, qui décident des candidatures, le temps n’est pas encore venu de parler de ces 2 successions. « Les chefs d’entreprise ont bien d’autres préoccupations en ce moment. Une seule chose est sûre, c’est que les candidats à ces présidences seront choisis par la CPME et le Medef. En parler aujourd’hui est prématuré », déclare Franck Morize, président de la CPME Rhône.
Depuis une quinzaine d’années, le président de la CCI Lyon Métropole est issu de la CPME, tandis que celui de la CCI de Région est un représentant du Medef. S’agissant de la chambre lyonnaise, plusieurs observateurs constatent que Thomas San Marco, directeur exécutif de la CNR, a pris de l’épaisseur au sein du bureau de la CCI lyonnaise, déployant une activité importante et sur des dossiers stratégiques. De là à en faire un candidat pour la présidence en 2026 ?
Merci d’avoir lu cet article ! Si vous avez un peu de temps, nous aimerions avoir votre avis pour nous améliorer. Pour ce faire, vous pouvez répondre anonymement à ce questionnaire ou nous envoyer un émail à [email protected]. Merci beaucoup !
Les commentaires sont réservés aux abonnés de Lyon Décideurs. Connectez-vous ou abonnez-vous pour participer.