William Vassal, l’architecture sans dogme

«On me demande souvent quel est mon style… Je réponds que l’on essaie justement de ne pas tomber dans le dogmatisme, mais plutôt de rechercher une forme d’empathie avec les besoins du client », explique William Vassal.

Celui qui a fondé en 2009 l’agence Z Architecture, à qui l’on doit notamment la réhabilitation de la Sucrière en 2011, revendique cette approche, héritée en partie de son mentor, Renzo Piano, pour qui il a travaillé pendant dix ans au début de sa carrière. « Il y a une dimension presque mystique quand on travaille avec une personnalité comme lui », confie-t-il à propos du père du Centre Pompidou à Paris et de la Cité internationale de Lyon.

« Nos projets peuvent esthétiquement ne rien avoir en commun, mais la réflexion derrière est exactement la même »

À ses côtés, William Vassal participe à des projets prestigieux, jusqu’en Nouvelle-Calédonie pour le concours du Centre culturel Jean-Marie Tjibaou, l’un des derniers grands projets lancés par le président Mitterrand. Jusqu’à la rencontre avec sa future épouse. « Je ne pouvais pas être marié à deux personnes en même temps, alors j’ai fait le choix de dire oui à ma femme et au revoir à Renzo Piano… et j’ai quitté l’Italie pour venir m’installer à Lyon », retrace-t-il. 

Ancrage à Lyon 

De retour à Lyon après deux années de l’autre côté des Alpes, il travaille pour plusieurs agences avant de rencontrer l’architecte Vincent Gadaix, avec qui il décide de lancer Z Architecture. Sans réseau local, les deux associés se tournent vers les concours pour se faire une place.

Pari gagnant : « Nous avons remporté celui du palais des congrès de Montélimar, puis on a gagné dans la foulée le siège Europe de Manitowoc, à Dardilly. C’est à cette occasion que l’on a rencontré le promoteur immobilier lyonnais Cardinal qui nous a ensuite propulsés. Après ça, la machine était lancée. » L’agence, qui compte aujourd’hui 23 collaborateurs répartis entre son siège lyonnais et son antenne parisienne, travaille principalement par le biais de concours publics et privés, avec des chantiers dans toute la France, allant de sièges sociaux à la rénovation de piscines intercommunales.

Des projets variés, mais un fil conducteur : « Quelqu’un qui passerait devant la Sucrière et la Cité administrative d’État à Lyon, l’un de nos derniers projets, pourrait penser qu’ils n’ont rien à voir. Esthétiquement, c’est vrai. Mais la réflexion derrière est exactement la même », raisonne William Vassal.

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