« Ma conviction a toujours été que l’avenir de l’architecture passerait par des agences staffées et structurées. » C’est donc tout sauf un hasard si Patrick Miton, le président de Soho Architecture (un clin d’œil à son enfance passée à New York), est à la tête de la plus grosse agence lyonnaise d’architecture avec ses 150 collaborateurs, des implantations à Paris, Bordeaux et Clermont-Ferrand et une multitude de métiers internalisés : architectes, dessinateurs, projeteurs, urbanistes, architectes d’intérieur, conducteurs de travaux, infographistes, maquettistes, spécialistes du script et de l’IA…
« On ne relève pas les mêmes challenges si l’on est une structure de trois personnes ou de 150 collaborateurs. Avoir cette taille nous permet de répondre aux attentes des maîtres d’ouvrage, promoteurs, clients et partenaires sous toutes leurs formes », analyse Patrick Miton, dont l’agence a notamment réalisé le vaste siège de Blédina et l’hôtel Golden Tulip à Limonest ou encore orchestré la restructuration du pavillon N de l’hôpital Édouard-Herriot.
« Une aventure commune »
L’autre évidence pour Patrick Miton et ses deux associés historiques (désormais à la retraite), dès la création de Soho Architecture en 2007, était de s’inscrire en rupture avec la mode de l’architecte star dont l’agence porte le nom. « Parce que Soho est une aventure commune qui repose sur une vision partagée et la transmission pour assurer sa pérennité », affirme l’architecte-chef d’entreprise de 60 ans, désormais entouré de 25 associés.
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« Je considère qu’il n’y a pas de sous‑architecture. Une station d’épuration mérite aussi une réflexion architecturale »
Portée par « trois locomotives », les pôles tertiaires, logements et santé qui réalisent chacun 20 % de l’activité (15,5 millions d’euros de chiffre d’affaires par an), Soho Architecture compte aussi une dizaine d’autres spécialités : les complexes sports et loisirs (rénovation de la piscine du Rhône, complexe de chute libre iFly à Saint-Priest…), les concessions automobiles, les aires d’autoroute, les parcs d’attractions, les stations d’épuration et les centres de tri…
« Je considère qu’il n’y a pas de sous-architecture. Que ce soit une station d’épuration, une centrale de traitement d’eau ou une déchetterie, tous les projets méritent une réflexion architecturale car ils auront un impact sur le territoire », avance avec conviction Patrick Miton.

Son projet
La présidence de Soho Architecture lui demande évidemment du temps, mais Patrick Miton tient à garder quelques projets « pour ne pas m’assécher ». C’est le cas de l’immeuble M+ à la Part-Dieu, porté par le promoteur immobilier DCB International. Avec 31 700 m2, ce programme immobilier propose un ensemble de commerces, de bureaux et de logements conventionnés. Livré en 2026, le bâtiment a déjà trouvé un investisseur prestigieux : le géant BlackRock qui signe ici son premier investissement en terre lyonnaise.
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