C’est la dixième acquisition pour Hugues Deloche. Le Lyonnais poursuit le développement du groupe de mécanique industrielle Arcole, qu’il préside depuis 2016, avec l’intégration de la société d’usinage Burdeyron (2,40 millions d’euros de chiffre d’affaires, une quinzaine de collaborateurs) installée à Décines.
Cette nouvelle opération de croissance externe s’inscrit dans une stratégie de diversification comme l’explique le dirigeant lyonnais : « Chez Arcole, nous fabriquons des pièces techniques pour l’industrie, par transformation de métaux. Avec cette acquisition, nous renforçons notre expertise dans le tournage, un sous-métier clé de la mécanique. »
Fondé il y a moins de dix ans, le groupe Arcole affiche aujourd’hui 40 millions d’euros de chiffre d’affaires et emploie 270 collaborateurs. Un développement soutenu qui reflète les ambitions d’Hugues Deloche depuis ses débuts : « Ma passion, c’est la réflexion stratégique, le développement, et l’ancrage territorial. »
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Entré dans l’industrie en 2014 comme directeur général de Besacier — une entreprise qu’il rachètera deux ans plus tard, posant ainsi les bases du groupe Arcole (anciennement HD Industrie) —, Hugues Deloche amorce alors une stratégie d’intégration verticale dans le secteur mécanique. « L’opportunité s’est présentée de reprendre Besacier, mais j’aurais pu me lancer dans un tout autre domaine. Ce qui m’anime, c’est de construire une trajectoire cohérente, de partir d’un point A pour arriver à un point B. »
Cinq nouvelles acquisitions en ligne de mire
Son esprit entrepreneurial s’est presque imposé comme une évidence. Fils de Michel-Pierre Deloche, fondateur de plusieurs entreprises dans les services (assurance, recouvrement, financement, affacturage) et dans l’industrie, Hugues Deloche reconnaît l’influence constante de son père : « Il m’inspire tous les jours, que je l’aie au téléphone ou non. Je repense à nos conversations, à tout ce qu’il a accompli. »
Depuis ses débuts, les conseils paternels résonnent en lui. « Des règles simples, des commandements qu’il m’a transmis il y a très longtemps et qui me reviennent à l’esprit au moment de prendre des décisions. » Il peut également compter sur le soutien de sa sœur, Bénédicte Durand-Deloche, P.-D.G. du groupe industriel Altheora : « Il faut échanger avec un maximum de personnes, surtout quand on doute. On est toujours plus intelligent à plusieurs. »
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Car, dans l’industrie, l’incertitude fait partie du quotidien : « Il n’y a pas eu une seule année facile depuis cinq ans, d’un point de vue macroéconomique. » Dans un contexte instable, au niveau national comme international, sa réponse est claire : miser sur la croissance externe. « Si vous êtes multisectoriel, vous ne dépendez pas de la météo », justifie-t-il.
Il vise ainsi cinq acquisitions de plus d’ici la fin de l’année, et 70 millions d’euros de chiffre d’affaires l’année prochaine : « On commencera à atteindre cette taille qui vous rend à la fois agile, performant et doté d’une vraie force de frappe. »
Un développement qu’il mène de front avec un engagement plus personnel : son rôle de consul honoraire d’Autriche. « Mon père est consul du Danemark, donc je connaissais la fonction. C’est une zone de respiration, une ouverture culturelle, et une forme de service. »
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